« Jouissance » de la victime

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Couple victime/pervers narcissique:
Plaisir ou déplaisir ?

Une réflexion de Gérard-Yves CATHELIN, psychanalyste.

 

« Jouissance » de la victime: La position de la victime peut être reliée vers un retour dans une structure originelle.
La victime, de part sa position, attend une forme de rédemption face à l’agressivité du pervers narcissique.
Cette culpabilité inhérente de la victime n’est là que pour faire payer le pervers narcissique coupable.

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Il y a ainsi un « plaisir » de garder cette position victimaire.

Afficher son innocence, se battre contre le « méchant  » est une nécessité poussée par les forces de l’inconscient, pour redevenir des êtres de « pureté ».
La victime redevient héroïne face au bourreau pervers narcissique.
Les préoccupations essentielles de la victime sont : la culpabilité, le négatif, la répétition des conduites mortifères et destructrices.
Ce qui est identifiable chez une victime ce sont des carences sur le plan affectif et narcissique.
Cela va se développer en angoisse, en auto sadisme, en position masochiste.
La victime se structure sur le versant « du besoin » de punition pour soulager l’angoisse de sa conscience.

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La victime s’enferme, s’engourdie dans le cercle effroyable et infernal de la culpabilité avec cette compulsion de répétition citée plus haut.

Cet agir négatif est couvert de détresse, de déceptions.
La victime masque cette souffrance par de l’aide envers autrui, compensatoire afin de restructurer son narcissisme défaillant.
Être addict au pervers narcissique est un procédé défensif pour échapper à sa souffrance, cela permet de changer le regard sur la réalité à jouir du pervers narcissique.

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Jouissance de la victime pervers narcissique par Gérard-Yves CathelinLa victime face au relationnel avec le pervers narcissique, semble être envahie sous le poids de circonstances désagréables avec un vécu d’infériorité, de persécutions, d’échecs, d’humiliation ainsi qu’une sensibilité au regard d’autrui.
Ainsi, pour la victime, le pervers narcissique est toujours dangereux, et la victime est toujours sur ses gardes.
Cette position favorise la culpabilité.
La victime se place toujours plus bas que le pervers narcissique qu’elle voit toujours comme supérieur.

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Donc la victime jouit du sentiment d’être mal aimée, rejetée, maltraitée par le pervers narcissique qui l’empêche d’atteindre ses propres valeurs.
Jouissance aussi de ne pas être reconnue comme « victime » par son entourage.
Cela pointe un Moi déficient ( Moi: instances qui aménage les conditions de satisfaction des pulsions en tenant compte des exigences du réel ) qui n’est pas comblé par le tyran pervers narcissique. Elle est soumise aux attaques de son Surmoi (Le Surmoi exerce les fonctions de juge. De son conflit avec les désirs du moi naissent les culpabilités conscientes ou inconscientes.).

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Pour qu’une victime s’en sorte, il lui est nécessaire d’avoir une réassurance extérieure (groupe) et une sécurisation constante et répétée. Les personnes victimes sont souvent en prises avec des angoisses de pertes, d’abandons, de deuil. C’est le registre de l’auto dépréciation de la victime.

Cette dernière plonge dans des manifestations dépressives, son Moi étouffé, elle perd ainsi son libre arbitre et va chercher dans un groupe de soutien une réparation.
Les personnes répondant à des post comme dans les Groupes de soutiens de victimes sur Facebook, sont des « mécaniciennes réparatrices de narcissisme et de vie ».

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Se mettre en position de « Martyr » face au pervers narcissique favorise la « jouissance » de la victime, elle incarne un choix absolu qu’aucun bien ne peut combler.

La victime interroge, interpelle, se plaint du pervers narcissique, mais en l’évoquant sans cesse, elle le présentifie, elle fait couple avec lui.
De cette relation intriquée se cache la volonté de jouissance, voire de puissance face au pervers narcissique, mais dans le même axe, elle se refuse d’en jouir.
Les commandements du bourreau lui interdisent l’accès à cette jouissance. Cette interdiction se situe du côté de la castration, c’est à dire que la victime se suicide, se momifie sous la volonté toute puissante du pervers narcissique.
De cette non rencontre apparaît chez la victime de la haine vis à vis de soi et d’autrui.
Cette « passion » du pervers narcissique occupe toute la pensée quotidienne du sujet victime.

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Jouissance de la victime pervers narcissique par Gérard-Yves CathelinJe me pose ainsi la question si la victime ne se structure pas autour d’un narcissisme de mort avec des deuils blancs inaccomplis… (Le deuil blanc, est un processus de deuil qui se déroule chez les proches alors que la personne aimée est encore vivante. C’est une succession de deuils à vivre, parfois durant des années)
Cette problématique entraîne certaines victimes à faire de leurs vies un malheur de par cette relation au pervers narcissique.
Ce que j’ai écrit plus haut, c’est cette résurgence de la haine de soi.
Cette haine de soi « passion » victimaire produit des réactions négatives comme la dépendance affective, compromis d’une organisation psychique défensive afin de conserver le pseudo maîtrise de la situation.
Certaines victimes expérimentent et s’attachent à la haine de soi comme cause essentielle de vie.
Cette haine, lorsqu’ elle se retourne contre la victime, est initiatrice de mélancolie, d’auto accusations, de négations de soi.
Cela signale la prédominance de la pulsion de mort autodestructrice, car la victime n’est pas dans l’acceptation de la jouissance perdue, elle se maintient par la déception de ne plus être sur une position désirante qui est devenue inaccessible.  (Dans le cadre de la dernière théorie freudienne des pulsions, désigne une catégorie fondamentale de pulsions qui s’opposent aux pulsions de vie et qui tendent à la réduction complète des tensions, c’est-à-dire à ramener l’être vivant à l’état anorganique. Tournées d’abord vers l’intérieur et tendant à l’autodestruction, les pulsions de mort seraient secondairement dirigées vers l’extérieur, se manifestant alors sous la forme de la pulsion d’agression ou de destruction.)
La jouissance est hors la loi avec le pervers narcissique.
Se mortifier pour la victime correspond à la mise à l’épreuve d’un châtiment, trace d’une tentative de liaison pulsion de mort-pulsion de vie afin de ne plus être dans le constat du manque à être.

Se sacrifier, signifie transposer la souffrance intégralement dans l’être victime qui en éprouvera de la jouissance.


Le 13 Août 2015, Gérard Yves Cathelin


Gérard-Yves CATHELINPsychanalyste – Addictologue – Psychothérapeute
La Ferté sous Jouarre é Château Thierry (77)
01.60.25.51.72

http://cathelin-psychotherapeute.com 

 


La reproduction intégrale de mon écrit est autorisée. Cependant, mon nom complet ainsi que le lien actif de la page du site internet http://soutien-psy-en-ligne.fr ou/et https://pervers-narcissiques.fr est obligatoire. Vous remerciant de votre compréhension ainsi que de l’intérêt porté à mon travail, Geneviève Schmit.

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Gérard-Yves Cathelin

Psychanalyste - Psychothérapeute et addictologue La Ferté-sous-Jouarre & Château Thierry

39 commentaires :

  1. Bonjour,
    Je suis actuellement en première année de master de psychologie et je vais effectuer mon mémoire sur la complaisance dans le statut de victime avec également la notion de jouissance. Auriez vous des livres, des textes, des auteurs à me conseiller ? J’ai déjà en tête les théories lacaniennes (avec Antigone etc), la compulsion de répétition de Freud, mais j’aimerais aller plus loin.

    Merci par avance,

  2. En gros c’est la double peine. Victime dans l’enfance, victime forever avec l’option « Jouissance » en plus. Ben voyons.

  3. bonjour Magali,

    voilà, j’ai suivi vos conseils, j’ai acheté les fleurs de Bach. Le représentant m’a dit que j’avais été très bien conseillée… alors merci encore.. j’espère que votre libération n’est pas loin. Concernant le livre, je n’y aurai pas accès il regarde ce que je lis. J’ai déjà acheté la méthode Ho’oponopono qui résume que l’on doit être acteur de sa vie et prendre les choses en main et se répéter le mantras : désolé, pardon, merci, je t’aime… dès qu’on se sent mal, parce que la personne qui a été oubliée pendant toutes ces années et qui n’a pas été aimée, c’est nous-même… au profit d’un homme qui se sert de nous.
    J’ai aussi pris la résolution de tenter à nouveau de partir, et j’ai programmé cela pour jeudi ou vendredi j’ai 2 opportunités j’espère y parvenir, au nom de ma liberté et de ma dignité. Les fleurs de Bach feraient-elles leur effet ? Je n’en ai pas parlé à ma famille de la date que je me fixe car il est difficile de se décevoir soi-même mais vis à vis de la famille ça fait mal aussi. Mes parents désespèrent de me voir partir y compris mon papa à qui je voudrai faire ce cadeau car il est gravement malade, je souhaiterai qu’il soit en paix avec moi. J’essai de me motiver, j’espère ne pas flancher à nouveau, je serai à ma 15ième tentative environ… SANS compter toutes celles que j’ai faites les trois premières années avec lui…
    Alors je vous voulais vous en faire part pour me motiver et poser un acte.. courage à vous également.
    Je pense aussi à Virginie qui ne nous a pas dit si elle avait réussi à partir.

    • bonjour à tous,

      j’ai paS su partir hier, je me dégoute…..

      J’ai encore échoué, c’est pas faute de faire de l’hypnose, et de prendre des fleurs de bach… on est seul, et non c’est pas drôle de vivre ça, on a pas choisi d’être aussi mal

      • Gérard-Yves Cathelin

        Gardez la tête haute et surtout le moral ! Continuez à prendre du positif dans votre vie ! Chaleureusement et cordialement gerard Yves Cathelin

        • bonjour monsieur Cathelin,
          merci pour vos encouragements… j’ai essayé de me préparer aujourd’hui pour partir… Nouvel échec.. j’ai passé mon après-midi à tourner en rond et à regarder derrière la fenêtre. Et rien… j’ai eu ma sophrologue au téléphone qui voulait que je parte… rien… j’ai un ami qui vient de me laisser tomber par ras le bol de mon inaction… personne ne nous comprend… les gens, la famille commencent à en avoir marre … selon eux quand on aime plus on part ! Si c’était si simple je ne serai peut être pas sur ce forum… ou c’est moi la malade… je suis fatiguée… je dois reprendre le travail lundi j’ai tout râté! je suis minable et une lâche de la vie! mes peurs ont pris le dessus. Voilà que ce midi il me proposait d’avoir un enfant !
          je suis perdue

        • Carine ! Vous êtes perdue, car votre ami ne sait pas réellement ou se situer et quelles sont les actions a mener !
          Il n’est pas au clair dans sa situation !
          Ne vous laissez pas entraîner dans les mailles et le gouffre de son vide intérieur !

        • bonsoir monsieur cathelin,

          vous avez raison mais il me destablise par son emprise, et je me pose la question : comment trouver le courage d’etre forte et sortir de ce carcan ! je ne veux plus être victime, je meurs de passer à l’action et d’ouvrir la porte j’ai envie dy arriver !! ou je vais droit à la dépression. Son désir d’enfant c’est parce qu’ilk voi que je redevenais forte, c’est pour me garder…

        • Carine! Il est impossible de faire marche arrière, vivez bien le quotidien , afin de grimper les étages de demain ! Vivez pleinement chaque matin, prenez votre vie en main ! Elle vous indique le chemin , de votre futur destin ! Ne restez pas accrochée à vos sentiments, ils s’ envoleront au gré du vent ! Même si votre âme est cassée , que vous sentez votre âme fracassée , que votre ciel est en colère, sortez de votre galère ! Restez maîtresse de vous est possible , malgré votre émotionnel impossible , cultivez un peu le sourire, afin de conjuguer le mot rire

        • bonsoir monsieur,
          encore une fois merci pour ces paroles réconfortantes. Hier soir j’étais si mal que j’ai pris rdv avec un psy, afin d’esposer ma situation.. selon elle j’ai bien a faire à un manipulateur et elle m’a dit que mon histoire transpire la violence dans les mots et les quelques coups… je suis sous emprise m’a-t’elle dit… j’ai écouté vos conseils, et je cherche des points positifs à ma journée. J’ai même acheté des vêtements chose que je n’ai plus fait depuis un an.. je ne désespère pas de gagner le combat MON COMBAT AVEC LE BOURREAU et TRES VITE JE NE VEUX PLUS ATTENRE UN AN DE PLUS!j dois trouver ce courage et comme vous dites : ne plus être victime, je veux y arriver et j’espère vous apporter cette nouvelle bientôt.
          Merci à vous

  4. Bonjour à tous et à toutes.
    La réponse à la question est NON. Ce n’est pas un plaisir de se retrouver victime. Moi même je n’ai jamais porté plainte pour violences, car cela ne se reproduirait plus, je ne voulais pas m’enfermer dans le rôle de victime, c’est l’autre qui nous pousse à avoir ce mauvais rôle après des semaines, des mois, des années à nous observer, profiter de nos faiblesses et de nos atouts, sans qu’on se rende compte. NON ce n’est pas une partie de plaisir de se savoir ainsi arnaqué(e), car on part du principe que qu’on on aime on ne compte pas, on ne triche pas, bla, bla, bla.
    Le poids de notre éducation judéo chrétienne y est pour beaucoup  » ne fais pas à autrui ce que tu n’aimerais pas qu’on te fasse » bla, bla, bla.
    Que dire des contes de fées qu’on nous a racontés « il vécurent heureux et eurent beaucoup d’enfants » bla, bla, bla.
    Il y a des manques chez nous, mais si on voit des gens dans la rue, on a tous des manques, visibles à l’œil nu ou pas.
    Il s’agit dans un couple où il y un PN, d’une réelle imposture, d’une manipulation bien réfléchie et bien ficelée. D’une haute trahison en somme.
    Les mots réconfortants et qui nous poussent à agir ce ne sont pas ceux qui nous pointent du doigt!
    Ce sont des paroles valorisantes et de l’action salvatrice comme dirait Mme Geneviève Schmit.

    • Tout à fait d’accord Maya – Très bien dit. Lorsque vous affirmez qu’il y a haute trahison dans un couple, c’est juste, mais vous oubliez qu’on se sent tout aussi trahi par un(e) PN en amitié. En effet, la victime du PN ayant trop d’humanité, de principes judéo-chrétiens, voire trop d’affection à donner est forcément trop naïve et ne peut donc pas appréhender l’horreur que représente le PN (qui n’est pas à être qualifié de « bourreau » mais de « malade ») puisque elle n’est pas faite à son image – C’est comme une honnête personne qui se ferait arnaquer par un escroc – Tel l’escroc, le PN est tout ce qu’il y a de déloyal et de vicieux et profite de la droiture de sa victime pour l’avoir, à la différence près que l’escroc manipule pour de l’argent (ce qu’on pourrait comprendre) tandis que le PN le fait par plaisir malsain parce qu’il(elle) est un(e) sorte de cas pathologique qui ne supporte pas l’idée que sa victime ait des qualités dont il(elle) est dépourvu(e)… Il ne faut pas qualifier les PN de « bourreau » mais de « morveux immature » ou de « pauvresse » (dans le cas des femmes perverses), voire même de « malade »… A bon entendeur (ma chère Isabelle de 16 ans mon ainée en âge et de 20 ans ma cadette en maturité) salut !

    • je suis aussi d’accord avec toi Maya. Cette situation, on ne l’a pas voulu à moins d’être maso!!! on tombe dans leurs pattes sans le savoir, on n’est pas protégé contre cette pathologie. Même le plus averti peut tomber sur un PN. de mon côté, après 10 ans de vie de couple, c’est u revirement total. C’est un virage à 360° depuis que je lui ai annoncé il y a u an que le voulais le quitter. j’ai fais ma forte, mais je peux vous garantir que quelques heures après j’ai été terrassée par une crise de spasmophilie. C’est un toutou

  5. Bonjour,

    Je dois dire que j’ai des difficultés à saisir votre langage psychanalytique.
    Cependant, je crois comprendre l’idée que vous essayez de nous faire passer : en fait, pour vous, la victime du PN, est une personne dérangée; qui plus est, totalement dépourvue de fiertè, voire d’amour propre, doublée d’une masochiste….
    C’est inacceptable de qualifier des personnes, certes en souffrance, avec des faiblesses, en les traitant quasiment de « minables » ou de « losers affectifs » ou encore d’âmes putréfiées parce qu’elles ont eu le malheur d’avoir été suffisamment humaines, naïves, ou encore empathiques pour avoir eu de l’affection pour des PN, qui en fait se sont révélés odieux, pour ne pas dire dépourvus de conscience, et haineux à leurs égard.
    C’est précisément parce que les PN n’ont pas la capacité d’aimer, d’être emphatique et sont dépourvus d’humanité dont sont pourvues leurs victimes qu’ils se comportent de manière aussi mortifères envers elles.
    Les PN sont des gens morveux, immatures, parfois inhumains avec toutes les tares du monde que leurs victimes n’ont pas été capables d’appréhender – Pour cause, elles sont de bien meilleures et de bien plus belles personnes qu’eux – et vous, vous dévalorisez ces victimes (humaines même avec leurs faiblesses) et à la limite encensez, grandissez ces PN comme s’ils étaient des sorte de « tout-puissants » exceptionnels et très forts…
    C’est un comble… Il faudrait qu’un jour vous soyez sous emprise d’un ou encore mieux d’une PN et vous allez comprendre !

  6. La victime découvre qu’elle l’est seulement lorsque se fait le déclic.
    C’est là qu’elle découvre avec horreur à quel point elle a été bafouée, mortifiée, dévalorisée, manipulée, elle était en mal être, mais ne savait pas d’où cela venait c’est à ce moment là qu’elle réagit, elle se sent salie, elle est dégoutée, elle n’imaginait pas qu’un être humain pouvait avoir autant d’empathie qu’un robot!c’est surement trop tard.
    elle est détruite, décervelée, mais elle décide de quitter le monstre.
    ce n’est pas simple, il n’aime pas perdre sa poupée de chiffon!
    Il lui faudra du courage de l’énergie, mais elle va se battre la plupart du temps.
    Elle n’apprécie pas d’avoir été la victime, elle mettra du temps à se construire une nouvelle vie avec sa personnalité retrouvée, mais n’oubliera jamais.

    • Tout à fait – Bien dit, M ou Mme Zaslo

    • La clé psychanalytique est une façon- parmi tant d’autres- d’appréhender le si fameux couple  » bourreau pervers/victime« .
      On est libre d’y souscrire, entièrement ou pas.
      Selon moi,bien placée je crois pour pouvoir m’exprimer et témoigner, les questions ou conclusions auxquelles arrive le psychanalyste Gérard Yves Cathelin je me les pose également.
      Je me considère comme victime d’une personne qui fut mon époux, dont le comportements avec moi et les façons de penser , et penser sa vie s’apparentent beaucoup au pervers narcissique.
      Les étiquettes je dois dire qu’à ce point là peu m’importe, je sais qu’il y eut violence envers moi.
      Je souscris totalement aux propos de DoCzaslo: oui c’est un choc de découvrir et être conscient de ce qui nous est arrivé et auquel nous avons contribué juste parce que nous étions là.
      J’essaie juste de faire fonctionner mon cerveau et moins mes émotions, mais que le chemin est long… et puis dire que c’est une jouissance de rappeler le mal, c’est sans doute juste mais incomplet.
      Après des années et des années de malestrom, de fange, on sait avoir sauvé sa peau et à quel prix??
      Tenter encore et encore de mettre des mots sur les maux , de parler pour extirper le mauvais que l’on a subi, parce que la vie nous a quand même donné la chance de se sortir de cette situation intenable, est-ce seulement une jouissance liée à la pulsion de mort auto-destructrice? Ne pourrait-on pas voir cela comme une tentative de purification?
      J’aimerais en faire quelque chose de ce maelstrom , en quelque sorte le transformer…je ne suis pas artiste malheureusement mais je sens le besoin très fort, urgent d’en faire autre chose.
      La vengeance aussi est une perspective , même si je sais que c’est moralement répréhensible et que cela ne m’apportera pas grand-chose.
      N’empêche la rage monte. Des années après.
      De le dire à la terre entière.
      Pourquoi? parce que lui n’a jamais reconnu et que je comprends enfin qu’il ne reconnaitra jamais, et que le mal a continué , alors que je suis partie, dans des modalités différentes …
      C’est le ras le bol de la bien pensante qui nous entoure et ne peut ni ne veut s’engager parce que  » dans les histoires de couple c’est 50/50. NON!
      Pourquoi ne pas admettre simplement qu’il existe ceux que certains appellent des  » délinquants relationnels » dans le privé et que ceux dont ils partagent la vie sont des faibles en face, faibles humains, simplement humains.
      J’ai tourné et retourné le problème dans tous les sens: je cherche et cherche encore des explications…
      Il est de grande tendance dans notre société et notre époque de tout retourner vers ou contre soi: triomphe de l’individu .
      Que l’analyse psychanalytique nous apporte du soulagement , des perspectives mais surtout pas de culpabilisation .
      Je suis une combative qui a appris de cette relation malsaine et toxique , mais qui a d’abord subi des situations et paroles cuisantes et trash.
      Je sais que cela a existé et envers « la jouissance de la victime » j’ai bien plus de compassion qu’envers son silence .
      Et j’espère que de sa jouissance elle ira vers le simple plaisir d’exister en tant que personne . Mais elle n’oubliera jamais.

  7. Ca me fait très peur, parce que j’ai le sentiment de me retrouver un peu dans chaque phrase.
    Je m’échappe mercredi de cet enfer et j’avoue que je ne suis pas rassurée.
    J’ai mon nouvel amour (qui n’a strictement rien d’un pervers narcissique) pour m’aider et me soutenir, mais je n’ai pas envie de lui infliger un poids surhumain car il en subit déjà énormément.
    Cela fait 8 mois que je mène une double vie, ne parvenant pas à me défaire psychologiquement de cet individu qui a mis 25 ans de manipulations et de perversions en tous genre, allant jusqu’au pire humiliations.
    De tout cela, je ferais un livre, comme pour mieux échapper à tout ça.
    Quand au fait de vivre des deuils successifs de personnes vivantes, je connais cela par coeur.

    Merci infiniment pour cette aide précieuse

    • Merci à vous pour ce témoignage Virginie.
      Affectueusement, Geneviève Schmit

      • Bonjour, j’ai 44 ans et j’ai bien analysé le mode de fonctionnement du PN avec le recul pour être sortie d’une relation perverse avec une femme PN. Voici mon analyse : la victime du PN ayant trop d’humanité, de principes judéo-chrétiens, voire trop d’affection à donner est forcément trop naïve et ne peut donc pas appréhender l’horreur que représente le PN (qui n’est pas à être qualifié de « bourreau » mais de « malade ») puisque elle n’est pas faite à son image – C’est comme une honnête personne qui se ferait arnaquer par un escroc – Tel l’escroc, le PN est tout ce qu’il y a de plus déloyal et de plus vicieux et profite de la droiture d’esprit de sa victime pour l’avoir, à la différence près que l’escroc manipule pour de l’argent (ce qu’on pourrait comprendre) tandis que le PN le fait par plaisir malsain parce qu’il(elle) est un(e) sorte de cas pathologique qui ne supporte pas l’idée que sa victime ait des qualités dont il(elle) est dépourvu(e)… Il ne faut pas qualifier les PN de « bourreau » mais de « morveux immature » ou de « pauvresse » (dans le cas des femmes perverses), voire même de « malade »… A bon entendeur (ma chère Isabelle de 16 ans mon ainée en âge et de 28 ans ma cadette en maturité et qui m’avait dit qu’elle regrettait ses années « lycée », pour cause) salut !

    • bonjour virginie,

      je suis dan l même situation, j’ai un autre homme dans ma vie qui désespère de me voir partir un jour. Chaque jour je dis je pars… et contrairement à toi je n’y arrive pas… La peur, la peur et toujours l a peur. Alors j’attends de savoir si tu y es arrivée, ca nous donnerai à toutes du courage !! courage à toi va vers ton bonheur!!

  8. J’ai lu et relu cet article. J’étais tout d’abord très dérangée.
    Après maturation, je donne dans le mot « jouissance » le sens du « bénéfice secondaire« .
    C’est l’association avec le plaisir qui me heurte.
    A moins que je n’aie pas encore atteint le niveau nécessaire pour le capter… j’ai compris et nettoyé jusqu’alors le besoin de reconnaissance, le manque d’affirmation de soi, la peur du rejet, des rigidités éducatives ou croyances limitantes à gogo.
    Bien des constructions faites à la recherche du regard et de l’amour de l’autre alors que je ne m’étais pas emplie d’amour et d’estime pour moi-même.
    Au regard de l’article, une autre chose me vient à l’esprit. 2 ans en arrière, j’aurais vraisemblablement rejeté les propos.
    J’ai eu besoin d’être entendue comme victime par mes proches pour pouvoir traiter la culpabilité, puis faire la distinction entre la monstruosité de ce que l’autre donnait et ce que moi je « donnais à manger » en face.
    C’est-à-dire quelles failles, quelles souffrances, quelles peurs… devaient être soignées pour être libre et dans le sens de la vie.

    • Bonjour Stéph,
      Il me semble que vous avez tout à fait raison de traduire le terme jouissance par bénéfice secondaire…. disons, le « plaisir » du bénéfice secondaire… peut être.
      Quand aux blessures qui rendent cela possible … elles sont toujours en rapport avec le manque de confiance et d’estime de soi …
      Affectueusement, Geneviève Schmit

  9. cette analyse est pertinente, puisque je me retrouve actuellement dans cette situation où je suis consciente de me complaire dans la victimisation.
    Je ne fais que parler de lui, de ce que j’ai subi (humiliation, chantage avec 2 tentatives de suicide parce que j’ai tenté de le quitter, quelques coups)à mon entourage et mes amis.
    La thérapie que je suis (hypnose) n’a pas l’air d fonctionner malgré déjà 5 séances.
    Il a changé radicalement d’attitude (c’est un agneau), et cela me perturbe fortement.
    Je continue comme il est cité plus haut de vouloir me battre contre le méchant, je me plains, en clamant que je ne m’en sortirai jamais, je me déprécie fortement,c’est effroyable ce cercle infernal on a l’impression d’une petite mort tous les jours en se demandant si ce n’est pas la… la meilleure des portes de sortie.. et je la cherche cette porte de sortie : sortir des craintes, des peurs, des doutes, des incertitudes, de la boule à l’estomac qui vous brûle et vous fait perdre du poids.. de la demande de sécurité de la part de ceux qui vous entoure et de la détresse dans laquelle on se retrouve quand on sent qu’on ne vous croît pas ou plus, alors que le désir de s’en sortir est en soi! on cherche l’issue !
    et la peur de ne jamais y parvenir malgré tout en se disant ils ont tous raison : je suis nulle, je ne vaux rien. Voilà … la victime est en nous..

    • Ne perdez pas courage!
      L’hypnose est un excellent outil qui doit s’intégrer dans une thérapie plus globale.
      Renforcez votre confiance et votre estime de vous, on ne le dira jamais assez ! C’est çà le chemin !
      Bon courage, Geneviève Schmit

    • Bonjour Carine,
      En lisant votre témoignage, j’ai pensé au mythe des 12 travaux d’Hercule ! Notamment à son combat contre l’Hydre à 9 têtes dans le Marais de Lerm : chaque fois qu’il coupait une tête, 9 autres repoussaient ! Bref, un combat sans issue et épuisant. Pourtant, sont « Instructeur », juste avant de partir, lui avait dit: « c’est en t’abaissant que tu vaincras! ». Une phrase pour le moins mystérieuse comme tous les enseignements initiatiques de ce genre. Mais, il se trouve que dans la Caverne où avait lieu le combat, tout en haut, il y avait un accès vers la lumière. Hercule épuisé par sa lutte contre l’Hydre, a eu soudain l’idée de passer sous le monstre et de le soulever pour l’amener vers ce point de lumière. Et, comme toute créature de l’ombre, L’hydre a perdu sa force et s’est effondrée. C’était une stratégie comme une autre, mais ce fut la stratégie gagnante. Rien ne sert de s’épuiser à « lutter contre », parce que votre PN se nourrit de votre lutte ( c’est un jeu à deux, qui lui procure de la jouissance,et vous, pendant ce temps, ça vous évite de vous voir telle que vous êtes en dehors de votre rôle de « victime de PN »)
      L’idéal serait de changer de tactique ! Petit conseils d’amie: 1- vous arrêtez d’en parler ( je veux dire, de vous plaindre à tout le monde), cela aura pour conséquence de ne plus lui accorder le pouvoir d’être le centre de votre vie. 2-Intéressez vous à vous, en premier lieu pour retrouver votre Force. Vous redeviendrez votre propre centre d’intérêt. Cela vous permettra de prendre un peu de recul pour réfléchir ( la lumière de la caverne , c’est la lumière de la conscience ») car pour le moment , dans l’affolement vous ne faites que réagir « contre ». Non seulement ça vous épuise, mais, ça vous empêche de voir une issue (la porte!). 3- Comme vous ne lutterez plus, il croira vous avoir vaincue et il sera totalement désorienté ( il n’y aura plus personne pour jouer !). Pendant ce temps vous vous occupez de vous : de tout ce qui peut vous faire du bien (amis, parents, hobbies, détente etc…) pour vous remettre en forme physiquement et moralement. En bref, arrêtez le combat, resaisissez-vous, respirez, éclairez le haut de la caverne « en conscience » et Il verra QUI vous êtes. Vous aussi, et, ça pourrait vous surprendre !

      • bonjour claude,
        merci infiniment pour ce message, il est vrai que je deviens obsessionnelle avec ce que je vis et ne pense plus à moi, come je le disais pour virginie, jai un homme qui m’aime et qui m’attends depuis un an, je le repousse à cause de ce que je vis depuis bientôt 10 ans… je désespère de sortir de cet enfer (entre tentative de suicide de mon bourreau à 2 reprises, des coups peu nombreux mai qui ont existé, et des reproches parce que je refuse de m’engager…), c’est la honte et la lacheté qui m’envahissent et la crainte de perdre quoi ? cette addiction qui nous bouffe.. sans lui je ne suis rien, il sait mieux que quiconque ce qui est bien pour moi qu’il me dit sans cesse… qu’avons nous fait pour mériter ça ? C’est une lourde punition.
        Mis je vais tenir compte de tes conseils, merci encore

      • Bonjour,

        En lisant les news et étant entrain de sortir de la caverne de l’Hydre et de celle de Platon par la même occasion, je ne puis Carine que vous encouragez à suivre les conseils de Claude et de Geneviève .
        Comme écrit Claude, cesser d’en parler est déjà une micro victoire ! et RIEN n’est à négliger face au PN. RIEN.
        Cela demande de faire attention à ses propos donc a soi !
        Ensuite comme le préconise Geneviève c’est le travail sur l’estime de soi et la confiance en soi qui va permettre de sortir de la spirale.
        J’ai pris appui sur l’excellent livre de Marie – France Irigoyen, « Femmes sous emprise« , celle-ci indique que le psychologue clinicien est l’un des thérapeutes les plus à même pour aider la victime des PN à s’en sortir.
        Et avant votre rdv chez un pyscho clinicien, une solution immédiate : les fleurs de Bach Pin (pour l’estime de soi) et Rescue pour les coups de stress, en vente dans tous les espaces bio et au rayon bio des parapharmacies. C’est chic et pas cher !
        A bientôt.
        La Guêpe !

        • bonjour magali,

          le soucis c’est que j’en arrive à me sentir coupable de cette situation… et c’est dur d’oublier ce que je vis… pour l’instant l’hypnose n’a pas ‘air de fonctionner, c’est désespérant. J’ai cru pouvoir m’en sortir.. et partir à chaque fois je me donne une date butoir et à chaque fois j’échoue tant la peur et la panisue me tenaillent mais là je commence à baisser les bras

          merci de m’avoir répondu

  10. Bonjour.
    Connaissez vs quelqu’un qui puisse m’aider dans une procédure en Italie?
    avocat, asso., etc.
    personne ne me croit, et mon ex fait ce qu’il veut.
    Il m’a tout pris, jusqu’a ma sante. A ce jour, il m’a pris mon enfant EN TOUTE LEGALITE.
    merci

  11. Excellent article !
    Espérons qu’il soit entendu comme il a voulu être écrit, avec toutes les subtilités psychanalytiques, et qu’il soit source d’évolution dans le travail sur soi des personnes se retrouvant dans ce lien aliénant.
    La compréhension de ce fonctionnement inconscient et son acceptation reste, à mon sens, un des points de départ d’une évolution fulgurante vers un lien sain à l’autre (et au prochain autre).
    Essentiel pour ne pas répéter la situation.
    Merci pour cette publication.

  12. Très intéressant.
    Je comprends mieux l’attitude de « ma victime » et ce malgré le travail sur les traumatismes de l’enfance et sur les ressentis émotionnels.
    Cela rends compréhensible le triangle de karpmann.
    Merci de cette contribution

  13. Merci pour cet article.
    Je suis séparée d’un pervers narcissique depuis 4 ans après presque 20 ans de vie commune.
    Ayant étant suivi par un psychothérapeute, psychiatre bien au fait des PN, je saisis et j’explique au travers de votre article mon malaise qui perdure, cette sensation de victime qui perdure, cet homme qui me hante toujours et qui me maintient en position de victime, cette idée que je ne suis et ne vaux rien meme si tout sur le papier laisse penser le contraire (cadre, bonne situation, enfants que j’ai réussi à maintenir dans un cadre stable, des amis, de la famille) .
    et le fait que je ne rencontre personne étant pourtant une femme agréable physiquement.
    Je comprends maintenant pourquoi, cette passion victimaire inscrite en moi .
    Mais ma question est comment en sortir ??
    je ne vois pas d’issue

    • Bonjour,
      Vous êtes déjà entrain de réaliser quelque chose d’important.
      Pour en sortir, cela demande un petit travail sur soi, de préférence avec un thérapeute.
      Il s’agit de bien comprendre les mécanismes qui ont joués, et mettre en place une nouvelle posture qui puisse renforcer votre estime de vous même .
      Bon courage!
      Affectueusement, Geneviève Schmit

  14. Absolument pas d’accord à rechercher un statut de souffre douleur …
    C’est insupportable et ignoble de vous voir soutirer vos enfants , que vos enfants vous renient , puis ensuite soient utilisés comme des otages ou des appâts à cause des procédures !

    • Bonjour,

      Vous avez tout à fait raison mais ce n’est pas vraiment le sujet de l’article de Gérard Cathelin ..
      Bien que … bien que j’ai déjà accompagné des parents protecteurs dans cette terrible situation et le travail fait sur eux a eu des répercussions positives sur la situation et sur les enfants.

      Bon courage! Geneviève Schmit

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