Violence chez l'enfant : comprendre pour mieux agir
Révélations choc des neurosciences
La violence chez l’enfant est un sujet tabou, souvent entouré de silences et d’incompréhensions, surtout en France où l’on préfère imputer les comportements violents à des facteurs exclusivement environnementaux plutôt qu’au fonctionnement du cerveau.
Pourtant, les études internationales démontrent qu’un enfant peut, dès son plus jeune âge, porter en lui des prédispositions biologiques et des particularités au niveau du cerveau favorisant la violence, modifiant ainsi son rapport à l’éducation et à l’environnement.
Ces données, bien que dérangeantes, ouvrent des perspectives essentielles pour comprendre, prévenir et accompagner ces enfants sans les condamner.
Luan, 11 ans, est l’exemple même d’un enfant pris dans ce tourbillon. Alternant entre des crises de violence extrêmes et des périodes de calme angélique après une prise de Tercian, il incarne une complexité que l’on ne peut réduire à une simple histoire familiale, même si son père, manipulateur, pervers et violent, joue un rôle indéniable dans son développement. (Le Tercian est un antipsychotique utilisé pour traiter des troubles graves, tels que des hallucinations, un comportement incohérent, ou un retrait affectif et social.)
Ce cas tiré de ma patientèle illustre parfaitement la nécessité d’explorer les causes neurobiologiques de la violence pour mieux agir.
Ce que dit la science : l'héritage du cerveau et des hormones
Les recherches menées aux États-Unis, au Canada et dans certains laboratoires européens, bien que parfois débattues, mettent en lumière des liens entre certaines caractéristiques cérébrales et des comportements violents chez l’enfant :
- Le cortex préfrontal : le centre du contrôle des impulsions
Des études montrent qu’une immaturité ou une hypoactivité du cortex préfrontal peut limiter la capacité à réguler les comportements impulsifs. Chez certains enfants, cela augmente la probabilité d’agir de manière agressive lorsqu’ils sont confrontés à une frustration ou à un stress.
- L’amygdale : le centre de la peur et de la régulation émotionnelle
L’amygdale joue un rôle central dans le traitement des émotions telles que la peur et l’empathie. Une hypoactivité de cette région est fréquemment observée chez les enfants présentant des troubles du comportement ou des traits antisociaux. Cela pourrait expliquer leur difficulté à éprouver de l’empathie ou à répondre de manière adaptée aux sentiments émotionnels des autres.
- Le faisceau unciné : une communication affaiblie
Le faisceau unciné, qui relie l’amygdale au cortex préfrontal, peut être moins performant chez certains enfants. Cette altération réduit la capacité du cerveau à intégrer les émotions dans la prise de décision, favorisant des comportements impulsifs ou agressifs au détriment des relations sociales.
- Le cortex cingulaire antérieur : des réponses émotionnelles perturbées
Implicité dans l’autorégulation et l’attention portée aux besoins d’autrui, le cortex cingulaire antérieur montre parfois une activité réduite chez les enfants violents. Cela peut affecter leur capacité à percevoir ou à répondre de manière appropriée aux signaux sociaux.
- Les hormones : l’équilibre entre testostérone et cortisol
Un déséquilibre hormonal, caractérisé par des niveaux élevés de testostérone combinés à un faible taux de cortisol (l’hormone du stress), est souvent identifié comme un facteur de risque de comportements agressifs, particulièrement chez les garçons.
Ces particularités neurobiologiques ne sont pas une condamnation, mais une clé pour mieux comprendre l’enfant et agir de manière ciblée. Oser poser des mots sur une situation, même terriblement effrayante, est un acte essentiel : c’est en nommant le problème que l’on peut commencer à le résoudre.
Refuser de reconnaître qu’un enfant peut présenter des prédispositions naturelles à la violence, c’est lui fermer la porte à une aide efficace. En acceptant cette réalité, on ouvre la voie à des diagnostics plus précis et à une prise en charge adaptée par des spécialistes.
Reconnaitre ces vulnérabilités permet de mettre en place des thérapies comportementales, des interventions sur l’empathie et des approches neuropsychologiques ciblées. Ces démarches, loin de stigmatiser l’enfant, visent à améliorer ses capacités relationnelles et émotionnelles pour l’aider à mieux interagir avec son environnement.
C’est en ayant le courage de regarder ces réalités en face que l’on peut offrir à l’enfant un accompagnement efficace, lui donnant une véritable chance de construire un avenir plus harmonieux et épanoui.
Précision importante : Il est toutefois essentiel de rappeler que les traits observés chez un enfant doivent être évalués avec prudence. Son développement cérébral et psychologique étant encore en pleine construction, des diagnostics tels que la personnalité narcissique ou la psychopathie ne s’appliquent qu’à l’âge adulte.
Pourquoi en parle-t-on si peu en France ?
En France, l’approche médicale et psychologique reste majoritairement centrée sur les facteurs environnementaux et éducatifs, reléguant les influences biologiques au second plan. Cette frilosité découle en partie de la crainte de stigmatiser ces enfants, mais surtout d’une méconnaissance des neuroscientifiques avancés. Pourtant, reconnaître l’impact des structures cérébrales et des déséquilibres hormonaux ne signifie pas excuser la violence, mais bien fournir des outils pour mieux comprendre et intervenir efficacement.
Conclusion : allier science et humanité
Face à un enfant comme Luan, ou tant d’autres malheureusement, la tentation est grande de chercher un coupable : pointer le parent défaillant, accuser l’environnement ou incriminer le système éducatif. Mais la réalité est souvent plus complexe et exige une approche empreinte de nuance et d’humilité.
Si certains enfants présagent en eux des prédispositions biologiques à la violence, cela ne les condamne pas pour autant. En combinant les avancées scientifiques avec une prise en charge empathique et adaptée, nous pouvons transformer ces prédispositions en forces, offrir à ces enfants une chance de reconstruction, et à leurs familles, une voie vers l’apaisement.
Ces avancées nous invitent à relever ce défi collectif avec bienveillance et engagement, pour offrir à ces enfants les réponses adaptées à leurs besoins. Elles soulignent l’urgence de multiplier les efforts pour offrir à ces enfants des solutions sur mesure, adaptées à leurs besoins spécifiques, dans un cadre bienveillant et respectueux de leur potentiel unique.
La sagesse réside dans cette vérité : comprendre n’est pas juger, c’est reconnaître la complexité humaine, apprendre avec humilité et ouvrir la porte au changement.
Une réflexion essentielle
Comprendre la violence chez l’enfant nécessite de croiser les apports de la science classique et ceux de l’observation empirique.
Les découvertes neuroscientifiques enrichissent et confirment ce que l’expérience clinique et la réalité quotidienne nous enseignent depuis longtemps.
Ensemble, ces deux approches offrent une vision complète et nuancée, essentielle pour intervenir avec justice et humanité.
Précision importante:
Je ne suis pas médecin, et cette analyse ne prétend pas se substituer à un diagnostic médical. Elle repose essentiellement sur les données scientifiques accessibles dans ce domaine, ainsi que sur mon expérience de plus de 15 ans d’observation et d’accompagnement auprès de ma patientèle.
En cas de doute ou d’inquiétude, il est recommandé de consulter exclusivement un professionnel de santé qualifié.
Ouvrages de diffusion scientifique accessibles
Plusieurs chercheurs français et belges ont publié des ouvrages accessibles qui, bien qu’ils ne se concentrent pas exclusivement sur la violence, explorant des thématiques liées au cerveau et aux comportements :
- Jean-Pierre Changeux (France) :
- L’Homme neuronal : Explorez les mécanismes cérébraux, y compris ceux qui influencent les comportements.
- Le Beau et la splendeur du vrai : Une réflexion sur la créativité et les processus neuronaux.
- Jean Decety (Français actif aux États-Unis) :
- Bien que n’ayant pas publié de livres spécifiquement destinés à la vulgarisation en français, ses recherches sur l’empathie et son absence (en lien avec les comportements antisociaux) sont souvent reprises dans des ouvrages collectifs.
- Pierre Philippot (Belgique) :
- Émotion et psychothérapie : Ressource clé pour comprendre l’impact des émotions et leur régulation sur les comportements.
- Boris Cyrulnik (France) :
- Les Vilains Petits Canards : Traité des impacts de l’environnement, de la résilience et des réponses agressives ou défensives.
Références scientifiques
- Études américaines :
- Raine, A., L’anatomie de la violence : les racines biologiques du crime (2013). Recherche sur le rôle de l’amygdale et du cortex préfrontal dans les comportements violents.
- Coccaro, E. et al., « Hyperactivité et agression de l’amygdale chez les jeunes », Journal of Neuroscience (2018).
- Recherches canadiennes :
- Séguin, J. et al., « Fondements biologiques du comportement agressif chez les enfants », Revue canadienne de psychiatrie (2015).
- Tremblay, RE, « Origines développementales de l’agression », International Journal of Behavioral Development (2010).
- Travaux français et belges :
- Debruyne, H. et al., « Neurosciences et violence : vers une meilleure compréhension », Neuropsychiatrie de l’enfance et de l’adolescence (2020).
- Olié, E., « Testostérone et comportements impulsifs », L’Encéphale (2017).
- Jean-Pierre Changeux (France) : neurobiologiste ayant travaillé sur la plasticité cérébrale et les comportements humains.
- Pierre Philippot (Belgique) : spécialiste des émotions et de leur régulation, à l’Université de Louvain.
Geneviève Schmit – novembre 2024
Témoignages
Témoignage d’une mère :
Mon aînée de 16 ans, qui a vécu dans un environnement de violence jusqu’à ses 9 ans, présente un comportement très différent de sa sœur de 10 ans, qui avait seulement 2 ans au moment de la séparation et a été davantage protégée de cette violence. À l’âge de 6 ans, elle a été constatée TDAH, mais il est important de souligner que les traumatismes liés à la violence peuvent engendrer des symptômes similaires.
Elle traversait de graves crises de violence, dirigées contre elle-même, moi et sa sœur, ainsi que des épisodes d’automutilation. Après deux tentatives de suicide, ces crises se sont atténuées lorsqu’elle a pris de la distance avec son père, jusqu’à couper complètement les ponts. Cette prise de conscience a été renforcée par une thérapie hebdomadaire, qui lui a permis de reconstruire sa confiance et son estime de soi.
Malgré une impulsivité persistante, elle a pu arrêter les traitements médicamenteux (antidépresseurs et anxiolytiques) après la rupture définitive avec son père.
Cependant, la justice a récemment montré une instabilité troublante dans ses décisions. Alors que le père était sur le point de perdre tous ses droits parentaux, le juge aux affaires familiales (JAF) a ordonné une médiation familiale, obligeant ma fille à entrer de nouveau en contact avec cet homme dans l’espoir de renouer les liens. Cette décision incohérente, forçant un retour en arrière, soulève de nombreuses interrogations sur la protection des enfants dans ce type de situation.
Heureusement, elle se sent aujourd’hui armée pour refuser cette médiation, soutenue fermement par sa thérapeute.
Sa petite sœur, quant à elle, n’a pas montré de comportements violents. Elle semble se protéger en se repliant dans sa bulle lorsqu’elle est en présence de son père.
FAQ
Comment se comporter avec un enfant violent ?
Se comporter avec un enfant violent demande une approche bienveillante et structurée, prenant en compte à la fois les aspects cognitifs, émotionnels et relationnels de son comportement. Voici quelques pistes essentielles :
Comprendre l’origine des comportements violents
La violence chez l’enfant peut être liée à des traumatismes, une estime de soi fragilisée, ou encore des troubles cognitifs ou affectifs. Selon les approches psychanalytiques, les pulsions inconscientes et les conflits psychiques jouent également un rôle. Freud évoquait déjà l’importance des stimuli environnementaux dans la structuration du système nerveux de l’enfant.Offrir un cadre sécurisé et affirmé
L’enfant violent, souvent anxieux ou sous l’emprise d’un environnement pathologique, a besoin d’un cadre qui le protège tout en lui permettant d’exprimer ses émotions. Une affirmation claire, sans culpabilité ni agressivité, renforce la confiance relationnelle.Privilégier une approche thérapeutique adaptée
Un psychiatre ou un psychanalyste peut accompagner l’enfant travaillant en sur ses traumatismes et son inconscient. Les approches comportementales et cognitives, combinées à des techniques comme la pleine conscience, présentent à calmer l’agressivité et à mieux gérer les stimuli externes.Soutenir l’enfant dans sa reconstruction
En travaillant avec un thérapeute spécialisé, qu’il soit psychiatrique ou psychologique, il est possible de réduire les comportements violents en favorisant des interactions neuro-émotionnelles positives. Les neurones, stimulés par un environnement empathique, peuvent soutenir une cognition et un comportement plus équilibrés.Ne pas négliger l’impact sur les proches.
La violence de l’enfant peut faire de son entourage une « proie » émotionnelle. Les parents, parfois pris dans l’entreprise, doivent eux-mêmes être accompagnés pour éviter une spirale dépressive ou un sentiment de culpabilité.
Enfin, il est crucial de reconnaître que la violence n’est jamais purement volontaire, mais souvent le résultat d’un traumatisme ou d’une souffrance psychique profonde. Agir avec discernement, en s’appuyant sur des approches psychanalytiques, comportementales ou neuro-cognitives, en offrant des solutions adaptées pour apaiser l’enfant et son entourage.
Quelles sont les causes de l'agressivité chez l'enfant ?
L’agressivité chez l’enfant peut avoir de multiples causes, mêlant des facteurs affectifs, cognitifs, comportementaux et psychiques. En voici les principales :
Les troubles affectifs et relationnels
Les carences affectives, les interactions interpersonnelles chaotiques ou traumatiques, et une santé mentale fragile peuvent exacerber les comportements agressifs. L’enfant souffrant d’une déprime ou de troubles anxieux peut utiliser l’agressivité comme réponse à une détresse émotionnelle ou relationnelle.Les causes psychologiques et psychanalytiques
Du point de vue psychanalytique, des conflits inconscients peuvent être à l’origine de ces comportements. Une névrose, des phobies ou des troubles psychotiques non déterminés peuvent également agir comme déclencheurs d’agressivité. Freud considérait que des pulsions non canalisées pouvaient entraîner des comportements perturbateurs.Les facteurs cognitifs et comportementaux
Les troubles cognitifs, tels que des difficultés intellectuelles ou des stimuli sensoriels mal gérés, peuvent amplifier les réponses agressives. Une approche cognitive et comportementale permet souvent de mieux comprendre et d’apaiser ces réactions. La stimulation adaptée, ainsi qu’une gestion du stress encadrée, peut réduire les comportements agressifs.Les impacts des traumatismes et des troubles psychiques.
Des expériences traumatiques ou des troubles psychopathologiques, comme une dépression infantile ou des troubles mentaux, peuvent perturber le psychisme de l’enfant. Ces traumatismes présentent son comportement relationnel et sa capacité à gérer les déclencheurs émotionnels.Les influences physiologiques et environnementales
Les facteurs physiologiques, comme une fatigue extrême, un burn-out parental impactant l’enfant, ou des déséquilibres neurologiques, jouent également un rôle. Dans des cas rares, des troubles neurologiques graves (par exemple, des symptômes précoces de maladies comme Alzheimer, bien que très rares chez l’enfant) pourraient avoir une influence sur les comportements.Les addictions et les influences sociales
Une exposition précoce à des comportements violents dans l’environnement familial ou médiatique peut agir comme un modèle négatif. Bien que plus rare, une addiction aux stimuli numériques ou aux jeux vidéo violents peut également aggraver l’agressivité, si non encadrée.
Vers une meilleure compréhension et gestion
Un diagnostic précis par un psychothérapeute ou un psychiatre est essentiel pour identifier la nature des déclencheurs, qu’ils soient inconscients, intellectuels ou relationnels. Une prise en charge adaptée, combinant gestion du stress, thérapies comportementales et stimulation cognitive, offre des solutions pour réduire les troubles agressifs et restaurer une meilleure santé mentale chez l’enfant.
Comprendre que l’agressivité est souvent un signal de souffrance plutôt qu’une simple opposition permet d’aborder ces troubles avec empathie et efficacité.
Qui consulter pour un enfant agressif ?
Lorsqu’un enfant manifeste une agressivité persistante, il est crucial d’identifier les causes sous-jacentes et de s’orienter vers les bons professionnels. Voici les principaux spécialistes à consulter, en fonction des besoins de l’enfant :
Un psychologue spécialisé dans les enfants
- Un psychologue peut évaluer les troubles cognitifs ou émotionnels qui influencent l’agressivité. Il explorera des aspects tels que l’angoisse, les émotions négatives, ou les déclencheurs inconscients qui peuvent alimenter les comportements agressifs.
- Les thérapies cognitives ou comportementales permettent de travailler sur les pensées compulsives et les réactions émotionnelles inappropriées, favorisant un apaisement progressif.
Un pédopsychiatre
- En cas de suspicion de troubles psychiatriques (comme une psychose, des troubles de l’humeur bipolaire, ou des troubles obsessionnels compulsifs), un pédopsychiatre est le professionnel le plus qualifié. Il pourra poser un diagnostic précis et, si nécessaire, prescrire des traitements comme des antidépresseurs adaptés ou d’autres médicaments.
- Il est également compétent pour détecter des troubles graves comme la schizophrénie infantile ou des troubles affectifs majeurs.
Un psychanalyste ou un thérapeute psychocorporel
- Pour un enfant présentant des troubles inconscients ou des traumatismes refoulés, une approche psychanalytique peut aider à explorer le mal-être sous-jacent. La psychanalyse est utile pour travailler sur des comportements obsessionnels ou des conflits affectifs profonds.
- Une thérapie psychocorporelle peut également être bénéfique si l’agressivité est liée à une tension corporelle ou à une difficulté à exprimer des émotions douloureuses.
Un thérapeute en thérapies intégratives ou un neuropsychologue
- Les troubles intellectuels ou cognitifs, souvent exacerbés par des stimuli mal gérés, ont nécessité l’intervention d’un neuropsychologue. Ce dernier évaluera les capacités intellectuelles et identifiera d’éventuels troubles spécifiques de l’apprentissage qui peuvent accentuer les frustrations et l’agressivité.
Un spécialiste des troubles alimentaires ou des compulsions
- Si l’agressivité est accompagnée de troubles alimentaires (anorexie, boulimie) ou de comportements compulsifs, il est essentiel de consulter un psychologue ou un psychiatre spécialisé dans ces problématiques. Ces troubles peuvent masquer un mal-être affectif ou une anxiété sévère.
Un médecin généraliste comme premier recours
- Le médecin de famille peut être le premier interlocuteur pour orienter vers un spécialiste. Il peut identifier des troubles physiologiques, comme une fatigue chronique ou un déséquilibre hormonal, qui pourraient contribuer à l’agressivité.
Une approche holistique pour une meilleure guérison
L’agressivité chez un enfant est souvent un signal de souffrance affective, cognitive ou psychique. Une intervention précoce, en combinant thérapie cognitive, analyse des déclencheurs inconscients, et gestion des émotions négatives, augmente les chances de guérison. Les troubles de l’humeur, qu’ils soient anxieux, dépressifs ou bipolaires, ne doivent pas être ignorés, et une prise en charge adaptée permet à l’enfant de retrouver un équilibre relationnel et émotionnel.
En cas de doute, consulter un pédopsychiatre ou un psychologue reste le point de départ essentiel pour poser un diagnostic et amorcer un traitement efficace.
Quels sont les signes d'un enfant psychopathe ?
Un enfant présentant des traits psychopathiques peut manifester des comportements spécifiques qui provoquent des perturbations cognitives, émotionnelles et comportementales. Voici les signes les plus souvent observés :
Absence d’empathie et indifférence émotionnelle
Les enfants impliqués dans des comportements agressifs ou manipulateurs montrent souvent une incapacité à comprendre ou ressentir les émotions des autres. Cette froideur émotionnelle peut être le reflet d’un trouble psycho-affectif profond ou d’une perturbation liée à une psychopathologie.Comportements impulsifs et excessifs
Une irritabilité marquée, des réactions disproportionnées à des stimuli mineurs, et des actions violentes ou destructrices sans regret apparent sont fréquents. Ces comportements peuvent être associés à des troubles comportementaux ou à des réponses inconscientes à un stress post-traumatique.Manipulation et tendance compulsive au contrôle
Les enfants psychopathes peuvent présenter une manipulation excessive des autres, cherchant à contrôler ou à dominer leur entourage sans tenir compte des conséquences. Ces comportements compulsifs peuvent être déterminés dans le cadre d’un trouble comportemental ou d’un trouble obsessionnel.Isolement et manque d’attachement
L’absence de liens affectifs forts, même avec les proches, est souvent un indicateur. Ces enfants ont du mal à nouer des relations authentiques, ce qui peut entraîner un isolement émotionnel et social.Absence de culpabilité ou de remords
Un enfant psychopathe ne ressent généralement pas de culpabilité après des comportements nuisibles, que ce soit envers des personnes ou des animaux. Ce manque de remords est une caractéristique clé du trouble.Troubles du sommeil et irritabilité
Les perturbations du sommeil, les migraines fréquentes ou une irritabilité constante peuvent accompagner ces troubles. Ces symptômes, bien qu’indirects, traduisent souvent un stress post-traumatique ou une instabilité émotionnelle douloureuse.Antécédents de traumatismes ou de troubles psychiatriques
Bien que tous les enfants psychopathes n’aient pas subi de traumatismes, certains présentent un stress post-traumatique ou des troubles psychiatriques non mesurés, tels que des troubles bipolaires ou des troubles psychotiques, qui exacerbent leurs comportements.
Diagnostic et prise en charge
Un diagnostic précoce est essentiel pour identifier ces comportements et différencier un trouble psychopathique d’autres troubles mentaux, tels que le trouble panique, le trouble obsessionnel compulsif ou la dépression. Une évaluation approfondie par un psychothérapeute ou un pédopsychiatre est nécessaire pour comprendre les causes et les implications de ces comportements.
Des thérapies comportementales adaptées, parfois combinées à un traitement médicamenteux, peuvent réduire les symptômes excessifs et favoriser une réintégration relationnelle et émotionnelle. Le rôle des parents et des éducateurs, en collaboration avec des professionnels, est central pour apporter un soutien constant et une prise en charge adaptée.
Il est important de rappeler que ces comportements ne traitent pas l’enfant de manière définitive. Avec un accompagnement psychothérapeutique approprié, il est possible de moduler ces traits et de favoriser une évolution positive.
Comment savoir si un enfant est PN ?
Diagnostiquer un trouble de la personnalité narcissique, et encore plus chez un enfant, est une tâche complexe qui doit être abordée avec prudence et par des spécialistes qualifiés. Le trouble de la personnalité narcissique (PN) est généralement spécifique à l’âge adulte, car la personnalité de l’enfant est encore en développement et sujette à des changements. Cependant, certains comportements ou traits peuvent indiquer une vulnérabilité qui mérite attention.
1. Traits comportementaux potentiels :
- Manipulation et contrôle excessif : L’enfant cherche constamment à dominer ou à influencer les autres, utilisant parfois des mécanismes de défense inconscients pour justifier ses actions.
- Manque d’empathie : Une incapacité à comprendre ou à répondre aux émotions des autres, ce qui peut conduire à des comportements bénissants ou irritables envers des proches.
- Besoin d’admiration excessive : Une recherche constante de validation, souvent accompagnée d’un sentiment exagéré de supériorité intellectuelle ou émotionnelle.
- Dévalorisation des autres : L’enfant peut rabaisser les autres, adultes ou couples, pour se sentir supérieur.
2. Signes cognitifs et psychologiques :
- Déficits dans la gestion émotionnelle : Une difficulté à gérer des stimulus émotionnels, conduisant à des réponses excessives ou disproportionnées.
- Traits anxieux ou dépressifs : Bien que moins fréquents, des périodes de dépression ou de comportements anxieux peuvent accompagner des traits narcissiques, révélant une fragilité psychologique sous-jacente.
- Insomnie ou troubles somatiques : Les enfants présentant des traits narcissiques peuvent être irritables, souffrir de migraines, ou de troubles fonctionnels liés au stress.
3. Facteurs déclencheurs et contexte familial :
- Modèles familiaux dysfonctionnels : Un parent lui-même atteint de traits narcissiques ou un environnement familial marqué par des comportements excessifs peut influencer l’apparition de ces traits.
- Traumatismes précoces : Des expériences douloureuses ou un sentiment constant d’insécurité émotionnelle peuvent contribuer au développement de mécanismes de défense narcissiques.
- Déséquilibres cérébraux et physiologiques : Bien que rares, des vulnérabilités cérébrales ou des déclencheurs physiologiques peuvent jouer un rôle.
4. Pourquoi le diagnostic est délicat chez l’enfant ?
Chez les patients souffrant de troubles narcissiques, la personnalité est généralement consolidée à l’âge adulte. Chez un enfant, les comportements qui peuvent sembler excessifs ou narcissiques sont souvent le reflet d’un développement normal ou de stratégies pour faire face à une gêne ou un stress éprouvé.
5. Que faire si ces signes apparaissent ?
- Consulter un professionnel : Un pédopsychiatre ou un psychologue spécialisé en psychologie clinique peut poser un diagnostic différentiel, écartant d’autres troubles comme des phobies, des troubles de l’humeur ou des troubles psychotiques.
- Envisager une thérapie comportementale et cognitive (TCC) : Cette approche aide à identifier les mécanismes de défense et à travailler sur la gestion émotionnelle et relationnelle.
- Prendre en compte le contexte familial : Les parents doivent être impliqués pour réévaluer les dynamiques familiales, qui jouent souvent un rôle dans l’apparition de ces traits.
6. L’importance de la prudence
Un diagnostic hâtif peut être contre-productif et stigmatisant. Les mécanismes cérébraux et psychologiques de l’enfant sont encore malléables, et une prise en charge empathique peut prévenir l’évolution de ces comportements vers une pathologie à l’âge adulte.
La haute autorité de santé insiste sur l’importance d’un diagnostic posé par des experts qualifiés, combinés à une prise en charge adaptée pour accompagner les enfants vulnérables tout en respectant leur développement naturel.
Cet article vous a plu, partagez le :
Copyright © 2024 – Geneviève SCHMIT. Tous droits réservés. La reproduction intégrale de cet article est autorisée, à condition que le nom complet de l’auteur ainsi que le lien actif de la page du site internet http://soutien-psy-en-ligne.fr ou/et https://pervers-narcissiques.fr soient clairement indiqués. Merci de votre intérêt pour mon travail.
Parlons en !
Pour toutes consultations à distance, laissez-moi un texto au 06.43.43.15.79
Geneviève Schmit.
Facebook pour les victimes de violence psychologique et de manipulation perverse. Soutien.Psy
Bonjour Jenny, Merci pour votre partage, et sachez que votre ressenti est parfaitement compréhensible. Il est fréquent, après avoir vécu…