Rejeté par ses enfants, privé de ses petits-enfants
Le combat silencieux d’un père oublié
Depuis des années, la vie de Monsieur K. ressemble à une longue bataille, un chemin semé d’embûches, de rejet et d’injustice.
À 75 ans, il se sent pris dans une spirale où rien ne se résout, où chaque démarche semble un nouveau défi insurmontable, et où l’espoir s’amenuise.
Une justice qui tarde à répondre
« Cela fait 12 ans que je me bats », confie Monsieur K., épuisé. Son ex-femme réclame son expulsion de son domicile qu’il a bâti au prix de toute une vie de labeur. « C’est tout ce qu’il me reste de ma vie de travail, de l’héritage de mon père. Mais je vis avec une épée de Damoclès au-dessus de la tête. » Malgré ses efforts pour trouver un terrain d’entente – allant jusqu’à lui proposer un bien immobilier sans contrepartie –, il se heurte à une adversité froide et implacable.
La lenteur de la justice et le manque de soutien de son avocat actuel aggravent son désarroi. « Je dois relancer sans cesse, pour qu’il me donne des réponses. Même les démarches simples, comme transmettre des documents, deviennent des obstacles insurmontables. Pourquoi est-ce si compliqué pour moi, alors que c’est normal pour les autres ? »
Une justice qui tarde à répondre
Le poids le plus lourd que porte Monsieur K. n’est pas celui des procédures juridiques, mais celui de l’absence. Coupé de ses enfants et de ses petits-enfants, il vit un deuil blanc, un deuil silencieux, mais constant. « Ce qui me fait le plus mal, c’est d’être coupé de mes petits-enfants. Je ne connais même pas leurs prénoms. Chaque fois que je vois des enfants jouer, j’ai le cœur en miettes. »
Les tentatives de renouer avec ses enfants ont toutes échoué. Des lettres, des souhaits d’anniversaire, même des envois en accusés de réception, tout lui revient, marquant le boycott total auquel il est confronté. « J’ai écrit une lettre à mon fils. J’y dis ce que j’ai sur le cœur, mais ma sœur m’a dit qu’elle était trop dure. Pourtant, je sens tellement de colère face à tant d’injustice. »
Il envisage aujourd’hui une transmission différée, un témoignage écrit qu’il confierait à un notaire, destiné à ses petits-enfants lorsqu’ils atteindront leurs 18 ans. « Je veux qu’ils sachent qui je suis, ce que j’ai vécu, et combien je les aime, malgré tout. »
Une lueur dans l'obscurité
Dans ce tumulte, Monsieur K. s’est marié récemment, après onze mois de démarches administratives harcelantes. Ce mariage aurait dû être une source de joie, mais il a été éclipsé par le stress des combats quotidiens. « Onze mois pour obtenir des papiers, lutter contre des refus, refaire encore et encore les mêmes démarches. Même là, rien n’a été simple. »
Malgré cet engagement, il peine à pleinement s’épanouir. « Je cache tout à ma femme, car je ne veux pas qu’elle souffre. Elle a souffre déjà de mon stress, et je ne veux pas fragiliser notre relation. » Cette retenue devient une charge supplémentaire, un poids qu’il porte seul.
Le poids des croyances et des doutes
Au fil des années, une idée s’est insinuée dans son esprit : son ex-femme, adepte de pratiques ésotériques, pourrait exercer une influence néfaste. « Je n’y croyais pas, mais quand je vois tout ce qui m’arrive, je me demande si elle n’y est pas pour quelque chose. »
Il a cherché des solutions spirituelles pour s’en libérer : consulter un prêtre, pratiquer des rituels symboliques comme brûler de la sauge. « Qu’on y croie ou non, cela aide à reprendre un peu de pouvoir sur ce qui semble nous échapper. »
Faire le deuil de l'irréparable
Malgré son désespoir, Monsieur K. reçoit un conseil douloureux mais nécessaire : faire le deuil de ses enfants, et donc aussi de ses petits-enfants. « On me dit que je dois tourner la page, accepter leur rejet. Mais comment faire ? Ce sont mes enfants, mon sang. »
Il tente de se concentrer sur sa nouvelle vie, sur cette relation qu’il a bâtie avec son épouse actuelle, mais les souvenirs et les blessures restent vifs. « J’aimerais avancer, mais je me demande toujours pourquoi je dois me battre pour des choses qui sont normales pour les autres. »
Un témoignage pour l'avenir
Dans ce chaos, une idée lui tient à cœur : laisser une trace. « Je veux que mes petits-enfants sachent que leur grand-père les a aimés, qu’il n’a jamais arrêté de penser à eux. » Cette transmission, prévue pour leurs 18 ans, est peut-être son seul espoir de réparation, même posthume.
Alors que les années passent, Monsieur K. continue de chercher un sens à ses luttes. Peut-être qu’un jour, il trouvera enfin la paix. Mais pour l’instant, il est ce père et grand-père oublié, rejeté même, qui se bat pour ne pas disparaître totalement de l’histoire de sa famille.
Brève analyse de monsieur K.
Monsieur K. incarne la figure tragique du rejet familial et du désespoir silencieux. À travers son témoignage, on perçoit un homme profondément marqué par l’injustice, la lenteur administrative, et surtout, par l’absence affective de ses enfants et petits-enfants. Son récit dévoile une résilience remarquable, malgré une accumulation de blessures émotionnelles et d’obstacles juridiques.
Psychologie du personnage :
- Un deuil impossible : Monsieur K. vit un deuil vivant, celui de ses enfants et petits-enfants qu’il ne peut ni voir ni connaître. Ce rejet est pour lui une blessure permanente.
- Un combat solitaire : Malgré les conseils d’abandonner ou de « tourner la page », il persiste dans ses démarches judiciaires et émotionnelles, animé par un espoir ténu mais puissant.
- Une dualité émotionnelle : Entre colère et amour, résignation et persévérance, il oscille sans jamais totalement sombrer.
- La honte et le silence : Sa tendance à cacher ses souffrances à sa nouvelle épouse traduit une volonté de protéger l’autre, au détriment de son propre bien-être.
Geneviève Schmit – décembre 2024
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Geneviève Schmit.
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Bonjour Martine, Je suis profondément touchée par votre message et la situation dans laquelle vous décrivez. Il est très inquiétant…