Les médecins, les psychologues, les thérapeutes, hésitent fortement à rédiger des attestations pour les victimes de pervers narcissiques.

D’une part, ils ne peuvent retranscrire que ce qu’ils ont constaté, vu ou entendu personnellement, et d’autre part, le risque est immense pour eux.

En tant que soutien aux victimes, nous sommes contraints de rédiger exclusivement ce que nous avons personnellement constaté. Autrement dit, nous ne pouvons dire que la ou le pervers narcissique fait ceci ou cela pour détruire sa proie, puisque nous n’avons devant nous que la victime… Même si par principe la parole de la victime qui nous consulte est prise comme étant vraie, elle reste subjective. Elle est la résonnance de ce que la victime ressent, vit, voit, au travers de son filtre de souffrance. Cette vérité est donc toujours sujette à caution.

Par ailleurs, rédiger dans une attestation ou un compte-rendu l’état psychologique de la victime, peut avoir un effet totalement inverse à celui souhaité. J’ai déjà vu plusieurs fois des pervers manipulateurs utiliser un certificat attestant de l’état de choc traumatique de la victime pour la déclarer inapte à s’occuper de ses enfants…

Ensuite, il faut tenir compte de la personnalité de la, ou du pervers narcissique, extrêmement procédurier. Il aura une jouissance non dissimulée à porter plainte contre le professionnel qui témoigne en faveur de la victime. Même si cette tentative de procédure aboutit rarement, elles amènent toujours des tracas énormes dont on se passerait bien.