La colère : ce poison que nous buvons en espérant que l’autre en meure

Lorsqu’on a été victime d’un ou d’une ou d’un pervers narcissique, il est naturel – et légitime – de ressentir de la colère. Cette émotion surgit face à l’injustice, à la manipulation, à l’humiliation subie.
Elle peut même, dans les premiers temps, être une source d’énergie vitale pour sortir de l’emprise.
Une flamme qui éclaire la sortie du tunnel.
Mais à long terme, si elle demeure notre seul carburant, elle se retourne violemment contre nous.
Elle nous consume de l’intérieur. Elle nous épuise. Elle nous fait mal… à nous seuls, et à notre entourage proche bien souvent.
Entretenir cette colère, la raviver en diffusant sa haine sur les réseaux sociaux, en s’acharnant à dénoncer l’autre ou à vouloir “lui faire payer”, c’est rester prisonnier de ce que l’on a fui avec tant de courage.
C’est lui accorder, encore et toujours, un rôle central dans notre vie.
Pire : c’est faire de sa propre douleur un étendard, une identité…
Et parfois même une bannière de ralliement pour d’autres souffrances non transformées, un moyen inconscient d’attirer la sympathie, de recevoir enfin un peu de reconnaissance, d’exister aux yeux des autres – ne serait-ce qu’en tant que victime.
Mais cette reconnaissance-là est fragile, instable, et enferme dans un rôle douloureux.
Elle attire d’autres douleurs, d’autres colères, et s’enchaîne dans une spirale sans fin.
Or, les pervers narcissiques se nourrissent de cette énergie.
Tant que vous parlez d’eux, que vous les exposez, que vous cherchez à les anéantir, vous restez lié à eux.
Votre colère devient un lien actif, puissant, qui vous enchaîne, et qui vous épuise sans jamais vraiment les atteindre.
La colère peut être une étape, mais elle ne doit jamais devenir un état.
“La colère est une punition que l’on s’inflige à soi-même pour les fautes d’un autre.”
Si vous voulez vraiment reprendre le pouvoir, ne leur en donnez plus.
Ne laissez pas votre énergie alimenter leur ombre.
C’est en vous reconstruisant, en vivant pleinement, librement, en paix malgré les blessures —
des blessures qui, lentement, deviennent des cicatrices, des marques de survie, sources de fierté et d’honneur, que vous leur retirez tout pouvoir.
Le silence, souvent, est la plus belle des victoires.
Et la paix intérieure, la seule vraie liberté.
Geneviève Schmit – mai 2025
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Geneviève Schmit.
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