Comment certains hommes manipulent la notion de violence conjugale à leur avantage
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Résumé de l’article: L’article « Perversion narcissique : quand les hommes accusent leurs partenaires » explore la manière dont certains hommes utilisent l’accusation de « perversion narcissique » pour dépouiller leurs partenaires féminines. Cette stratégie est souvent un moyen de détourner la responsabilité de leurs propres comportements toxiques, renforcés parfois par des professionnels non qualifiés. L’article appelle à une analyse plus nuancée des relations de pouvoir dans le couple pour éviter les stéréotypes simplistes.
Dans un contexte où la complexité des relations toxiques est souvent simplifiée à outrance, certains hommes se positionnent en victimes en accusant leurs partenaires féminines de « perversion narcissique« . Derrière cette accusation, ils tentent de masquer leurs propres comportements destructeurs et se déresponsabilisent.
Cette stratégie est malheureusement appuyée par des professionnels qui, parfois par manque de compétence ou eux-mêmes sous emprise, valident cette vision biaisée, renforçant ainsi des stéréotypes nocifs sur la « femme perverse narcissique« .
Il est crucial de dépasser ces simplifications pour comprendre les véritables dynamiques relationnelles en jeu.
« Certains hommes utilisent le concept de « perversion narcissique » pour décrire leurs partenaires féminines, souvent de manière réductrice et inexacte. Ils se positionnent ainsi en victimes de femmes qu’elles accusent de manipulations psychologiques, tout en dissimulant leurs propres comportements toxiques. En adoptant cette rhétorique, ils se déresponsabilisent et simplifient les relations complexes. Ce phénomène est renforcé par certains professionnels qui valident cette vision unilatérale, contribuant ainsi à entretenir des stéréotypes sur la « femme perverse narcissique ». »
Réf: https://www.psygenresociete.org/199
Ce concept devient alors un alibi facile pour éviter de reconnaître la réciprocité dans les dynamiques de violence conjugale. Il ne s’agit pas de nier que certaines femmes puissent user de manipulation, mais de souligner que la focalisation exclusive sur ce terme masque souvent une réalité plus nuancée, où les rôles de victime et de bourreau sont plus complexes.
Je m’oppose donc à l’utilisation simpliste de cette catégorie dans les relations toxiques. Qualifier une femme de ‘perverse narcissique’ dès qu’un conflit surgit fausse la compréhension des véritables enjeux relationnels. Ce terme est souvent instrumentalisé pour justifier une victimisation masculin tout en occultant la violence qu’ils peuvent eux-mêmes exercer. Les dynamiques de pouvoir dans ces couples sont généralement plus équilibrées qu’on ne le pense, et attribuent la faute à une seule personne empêchant une compréhension plus approfondie des relations humaines.
"Se cacher derrière des étiquettes pour justifier la manipulation n'efface pas la vérité : les comportements toxiques ne disparaissent pas parce qu'on se déclare victime."
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J’appelle à une vigilance accrue face à cette catégorisation abusive, qui réduit des expériences relationnelles complexes à des stéréotypes simplistes. Il est crucial de questionner les discours dominants qui transforment les femmes en coupables idéales et d’analyser avec plus de nuance les interactions dans les couples marqués par la souffrance.
Je vous encourage donc à dépasser les schémas prédéfinis, à réfléchir à la responsabilité partagée, à observer les dynamiques relationnelles en profondeur et à éviter les étiquettes psychologiques qui renforcent les inégalités de genre.
En conclusion, il est temps de déconstruire les étiquettes simplistes et de refuser les récits qui font des femmes les coupables idéales de relations toxiques. Il est essentiel d’aborder ces dynamiques avec plus de nuances, de reconnaître la complexité des rapports de pouvoir, et d’ouvrir un dialogue authentique sur la responsabilité partagée. Ce n’est qu’en dépassant les stéréotypes réducteurs que nous pourrons réellement avancer vers des relations plus saines et plus équilibrées, où chacun est confronté à sa propre part de responsabilité.
L’étude en question, intitulée « Elle est perverse narcissique, je ne sais pas si vous connaissez ce terme… » , a été dirigée par des chercheurs spécialisés dans les questions de genre et de psychologie, mais le nom du directeur principal n ‘est pas mentionné dans l’article accessible. Cette étude a été publiée sur le site Psychologies, Genre et Société . Elle explore comment certains hommes utilisent le terme « perversion narcissique » pour accuser leurs partenaires féminines, et a été publié en 2020 .
Vous pouvez consulter l’article complet ici .
Geneviève Schmit – octobre 2024
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Geneviève Schmit.
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