La rumeur
ou
la puissance destructrice des lâches
Un mode de communication moyenâgeux et pourtant toujours d’actualité dans les réseaux sociaux !
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« Les grands esprits discutent des idées.
Les esprits moyens discutent des événements.
Les petits esprits discutent des gens »
Eleanor Roosevelt
L’univers de la souffrance psychologique, et tout particulièrement de la manipulation perverse est dangereux.
Dangereux car il arrive malheureusement que les « victimes » se transforment en bourreaux pour ceux et celles qui les entourent.
Même s’il est normal d’adopter ce « langage » lorsque l’on est noyé dans une relation perverse, cela l’est nettement moins lorsque ce clivage de personnalité s’exprime au détriment d’autres victimes ou même contre ceux et celles qui apportent aide et soutien.
Je donne quelques pistes de compréhension de ce mécanisme dans l’article « Ces personnes qui s’identifient à leur souffrance ».
De plus en plus visible dans les réseaux sociaux comme Facebook, sévit un réel délire collectif mené par des personnalités instables qui tentent de combler leur désir de puissance en fomentant de réelles cabales contre ceux et celles qui osent émettre un avis différent du leur ou pire, les contredire.
On retrouve là des tentatives terroristes qui, si elles ne déstabilisent pas toujours leurs cibles officielles, occasionnent de grands troubles et des souffrances à ceux-là même qu’elles prétendent protéger.
« Calomniez, calomniez, il en restera toujours quelque chose »
Francis Bacon
Il serait intéressant d’analyser d’où leur vient ce besoin de détruire, de calomnier.
D’où leur vient cette légitimité qu’elles imposent, celle de s’instituer « Grand Inquisiteur » et de décider, au nom de tous, qui a le droit ou non de tendre la main aux autres ?
D’où leur vient cette malveillance de vouloir détourner ceux et celles qui expriment une souffrance et un besoin d’aide de ceux qui ont à cœur d’offrir une action positive et concrète ?
D’où leur vient cette lâcheté et cette fourberie ?
Il n’en reste pas moins évident que ceux qui s’amusent à ce genre de stratégies terroristes vont un jour ou l’autre être confrontés à la réalité, celle des hommes et des femmes qui s’entraident sincèrement. J’ose croire qu’ils ou elles prendront conscience de la bêtise de ces censeurs et de leur volonté viscérale de nuire.
Il est absurde de vouloir tenter de renverser la situation en rendant responsable des pires vices ceux qui apportent leur aide !
Il est clair que ces personnes toxiques s’en prennent à d’autres, parce qu’elles n’osent pas se confronter à elles-mêmes… à leur propre vide.
La psychanalyse parle d’ « énergie cannibale », appétit pour l’héritage parental, et identification.
Le thérapeute se doit d’être très solide pour faire face à cette violence et doit parfois même accepter de devenir le « punching-ball » du patient qui tente par-là de vivre son processus de transfert.
Un autre élément peut expliquer ce mécanisme destructeur : la jalousie.
La jalousie de voir que d’autres personnes qu’elles réussissent là où elles échouent. C’est l’expression même d’un besoin de domination. Ecraser l’autre pour se sentir puissant en occupant le territoire dont elles se sentent investies, dans le seul schéma de trouver une justification et un but à leur existence…
Selon Claude Lévi-Strauss « Il y a des sociétés qui voient dans l’absorption de certains individus détenteurs de forces redoutables le seul moyen de neutraliser celles-ci et de les mettre à leur profit » – anthropophages.
« Ne perdez pas votre temps avec des explications :
les gens n’entendent seulement que ce qu’ils veulent entendre. »
Paulo Coelho
Nous observons que certaines victimes de PN peuvent devenir « borderline » et avoir des accès de violence non contrôlée, pulsionnelles réactives verbales ou même physiques.
Il est utile à la communauté ou à l’individu de laisser penser que c’est l‘autre qui est malsain, de s’acharner contre lui (bouc émissaire) de telle sorte qu’il se protège de toute remise en question personnelle.
Nous autres, thérapeutes ou conseils juridiques, ne sommes pas responsables des transferts qu’effectuent le patient ou la personne en souffrance.
Cette autre personne joue un rôle intime et inconscient. Face à qui est-il ? Son père ? Sa mère ?
Contre qui résiste-t-il ? …
On peut même penser que l’autre choisit un « objet », le thérapeute ou le rival par exemple, qu’il imaginera menaçant et dont il aura à cœur d’introjecter l’image pour se sentir plus fort.
C’est un problème que l’on rencontre chez l’enfant battu qui intériorise l’image de son persécuteur, parce qu’il le sent fort et qu’il a besoin de cette force à un moment ou un autre pour prouver que lui aussi existe.
« Élève des corbeaux et ils t’arracheront les yeux »
Proverbe espagnol
Dans le cadre de l’accompagnement des victimes de violence psychologique et surtout de manipulateurs pervers, la véritable « psychologie » est celle que l’on apporte avec son propre vécu et son expérience personnelle. C’est principalement par la connaissance profonde et l’analyse de ces drames que le professionnel de la santé ou de la loi averti, est capable d’avoir l’écoute juste qui rend possible l’accompagnement. A cela il faut ajouter une part indispensable d’humanité.
Il leur faut plus d’humanité que de connaissances livresques stériles qui ne sert qu’à fixer dans une identité étriquée.
C’est cela, et seulement cela, qui leur permet d’intégrer la capacité de faire, de dire et d’entendre les victimes de manipulation perverse.
Dans le cas du soutien psychologique, le patient va substituer durant son processus de guérison, le thérapeute à l’image du parent persécuteur et décharger sur lui sa violence et sa haine d’avoir été opprimé, violence qui a été refoulée jusqu’ici. C’est cette violence qui contient la « force de vie » qui va l’aider à s’en sortir, se libérer et survivre.
Plus le thérapeute a conscience de cette force de vie en lui, plus il l’a contactée et ressentie intérieurement dans son expression positive ou négative, plus il pourra aider le patient en le guidant vers son expression positive (après lui avoir permis d’exprimer la colère et la violence), tout en lui évitant d’être blessé ou de rentrer dans le « contre-transfert« .
Toute personne identifiée à la « victime » ou bloquée dans un mécanisme de défense gagnera à prendre conscience de ces « énergies » et d’en ressentir les deux polarités (victime/violence), à la fois émotionnellement, intellectuellement et physiquement.
« Dire du mal des autres est une façon malhonnête de se flatter. »
Oscar Wilde
Geneviève SCHMIT © Toute reproduction, même partielle est interdite sans l’accord de l’auteur.
2009
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