La détresse psychologique peut amener à des paroxysmes de comportements aberrants et contradictoires qui risquent fort de décrédibiliser la personne qui la porte.
Le sujet des hommes pervers étant un sujet large, j’ai choisi de découper cet article en 4 parties. Le premier point sera traité ici, et les 7 points suivants découpés sur 3 prochains articles.
- Introduction
- Des visions différentes de la relation perverse. (partie 1)
- La place de la justice face aux hommes victimes. (partie 2)
- Homme battus, femmes battues, même accueil ? (partie 3)
- Homme battus, femmes battues, même comportement ? (partie 3)
- Points d’obstacles rencontrés par les hommes victimes. (partie 3)
- Pourquoi les hommes restent-ils dans la relation perverse ? (partie 3)
- Difficulté de séparer le vrai de l’exagération dans l’histoire perverse. (partie 4) (cette page)
- Du sentiment de culpabilité à la résilience. (partie 4) (cette page
En effet, stress, souffrance, incompréhension de ce qui se joue, panique même, amènent bien souvent la victime à des comportements excessifs, psychotiques parfois. Cela n’est pas réservé aux femmes, même si c’est plus souvent elles qui glissent dans cette folie réactionnelle et la plupart du temps passagère.
Yann: L’ensemble des blessures émotionnelles et abus narcissique que j’ai subi m’ont mis dans une démarche de justice, de compréhension, de suspicion, et même de contrôle suite aux situations de triangulation répétés (Triangle de Karpman ou Triangle Dramatique, bourreau – sauveur – victime)… Toute mon énergie émotionnelle et intellectuelle s’est tournée exclusivement vers cette relation. Alors que je commence à m’en éloigner, elle continue encore à être là par la volonté que j’ai de faire connaitre la vérité et ma sincérité dans la relation afin de rétablir les rôles et responsabilités. Il me semble que l’intensité de ma démarche est directement proportionnelle à la profondeur de l’attachement à cette personne.
Réactionnelle… Oui, ces comportements excessifs, hystériques sont la plupart du temps réactionnels à une situation dont la personne ne comprend pas le sens et de laquelle elle ne peut s’échapper. C’est une sorte d’état de panique où tout peut se passer.
Ces états de crise pourront donc être pris comme « toxiques« , et ils le sont effectivement, et ainsi se retourner contre la personne qui les exprime, qu’elle soit homme ou femme.
Par ailleurs, cet état de grande agitation intérieure, risque de mener la personne qui la porte à amplifier gravement la situation dans l’espoir d’être reconnue en tant que victime et afin que ses propos soient pris au sérieux par l’interlocuteur, que ce soient les Forces de l’Ordre ou la Justice.
Il devient parfois difficile de séparer le vrai du faux ou de l’exagération.
Il arrive de retrouver ce comportement, semblable à des crises paniques, chez le manipulateur pervers comme chez sa proie.
Table des Matières
ToggleLa voix s'est libérée
L’élan de libération de la femme porté par Simone Veil s’essouffle un peu face à la pression masculine qui veut coûte que coûte retrouver ses privilèges. Mais suite aux scandales de l’affaire Harvey Weinstein qui a rendu publique les faits d’harcèlements et d’agressions sexuelles à l’égard de très nombreuses actrices ainsi que de véritable réseaux d’abus sexuels pour hommes très influents, les voix des femmes sont à nouveau sorties de leurs assourdissant silence.
Metoo
La première campagne Me Too est lancée en 2007 par Tarana Burke, une militante américaine, pour dénoncer les violences sexuelles, notamment à l’endroit des minorités visibles. S’en suit les différents hashtag qui accompagnent l’actualité. A quand le pendant masculin ?
Il est évident que ce mouvement à fait sauter un verrou extrêmement important. Il n’y a pas à revenir là-dessus. Il a une place essentielle dans le désir d’imposer le respect entre les genres.
Par contre, comme souvent dans une « révolution« , ce qui était parfaitement justifié à son origine est trop vite porté à l’excès par ceux et celles qui trouvent là le moyen de prendre le pouvoir.
Metoo n’a pas échappé à la règle. L’instrumentalisation des violences conjugales est comme rentrée dans nos mœurs qui ont pris l’habitude de s’approprier tout ce qui peut amener à alimenter la colère, et cela même si elle est légitime.
Notre monde est devenu un monde de colère, de violence, d’image et, malheureusement, de mythomanie. Attirer l’attention, la sympathie du plus grand nombre semble devenue notre devise.
Serait-ce seulement la perte de repère qui nous fait glisser vers ces comportements hautement toxiques ?
Je pense pour ma part que le manque progressif de valeurs, d’éducation, de culture, de savoir vivre, de respect de l’autre et de soi-même, bref, toutes ces aptitudes « anciennes » qui semblaient dépassées, étaient là aussi pour nous préserver de cet irréversible glissement vers le bas. L’effet de groupe et l’anonymat supposé des réseaux sociaux, offrant parfois des notoriétés éphémères ou des désespoirs menant au suicide, sont en grande partie responsables de tout ce gâchis. La volonté furieuse de se déresponsabiliser à tout prix amène directement à chercher le bouc émissaire qui sera livré à la vindicte populaire.
Nous en arrivons à ce que la notion même de résilience est parfois perçue comme une atteinte au droit fondamental d’exprimer sa souffrance…
Hystérisassions de la presse dans les résaux sociaux
La presse est morte, la presse n’existe plus… du moins celle que parcourt, je n’ose pas dire « lis« , le plus grand nombre.
Aujourd’hui la communication passe par Internet et les « partages » compulsifs dans les réseaux sociaux.
Le piège est multiple: D’une part, le plus grand nombre de personnes semble ne plus réagir qu’aux titres et, éventuellement, aux deux premières lignes qui paraissent sous l’illustration. Etant professionnel dans la manière de faire de l’audience bien plus qu’en celle de faire des enquêtes et de reportages, les rédacteurs s’illustrent dans l’art de choisir les images chocs, et les gros titres, parfois abusifs, afin d’organiser la grande valse des clics rémunérateurs.
Il ne faut donc pas s’étonner que les réseaux sociaux deviennent une vaste cour de récréation pour lobotomisés où les jugements, méchancetés, lynchages et abus sont permanents.
D’autre part, il est devenu extrêmement difficile de séparer les vraies informations des Fakes news[1] excitants et rémunérateurs. Sincèrement, qui va passer du temps à tenter de séparer le bon grain de l’ivraie?
Du sentiment de culpabilité à la résilience
La souffrance vécue, aussi grande qu’elle soit, et si elle est bien accueillie, peut être une « chance » pour s’avancer sur le chemin de la résilience.
Steeve: » L’homme victime est quand même ressenti un peu coupable, un coureur de jupons. Ne peut-on pas juste être « victime »? Je pense que tout ça fait partie du tabou. L’homme fort, renfermé et violent, la femme douce, à l’écoute et blessée. Ne pouvons-nous être justes « victimes » au même titre que les femmes victimes? Sans sous-entendus concernant une certaine forme de culpabilité. »
Ce problème se décline effectivement dans les deux genres et la « culpabilité« , même si elle est vécue différemment, est malheureusement aussi portée par les femmes …
Au-delà de la « culpabilité » il serait intéressant de réfléchir sur les « responsabilités » de chacun. Cela ne peut se faire que dans un travail positif qui mène à la saine résilience, mais cela, c’est une autre histoire…
Rendez-vous service, pardonnez!
Geneviève SCHMIT, Auteure de plusieurs livres sur le sujet et experte dans l’accompagnement des victimes de pervers narcissique, homme ou femmes – 06 43 43 15 79
Cet article de fond a pour objet, non seulement de vous apporter une vision plus globale des immenses difficultés rencontrées par les hommes victimes de violence conjugale et/ou de manipulation perverse, mais également de s’intégrer dans le troisième livre que j’écris sur les pervers narcissiques et qui sera totalement dédié aux hommes victimes.
J’accompagne déjà nombreux d’entre vous, dont d’ailleurs certains sont sur les divers réseaux et groupes que je sillonne ou que j’administre. Mais afin de mieux représenter tout le panel des hommes victimes qui existe à travers le pays et que nous n’entendons pas, j’ai pensé qu’il serait judicieux d’inviter, plus largement tous ceux qui désirent contribuer à cette nouvelle réflexion qui s’ouvre, à exprimer leur voix, en émettant leurs commentaires et en partageant leurs propres expériences. Il est évident que l’anonymat doit impérativement être respecté pour vous éviter tous problèmes supplémentaires… Je pense que vous n’en avez pas besoin. #voixdelhomme
Ne restez pas murés dans vos silences, osez la parole et à vos claviers messieurs!
Geneviève SCHMIT
mai 2022
Le sujet des hommes pervers étant un sujet large, j’ai choisi de découper cet article en 4 parties. Le premier point sera traité ici, et les 7 points suivants découpés sur 3 prochains articles.Introduction
Des visions différentes de la relation perverse. (partie 1)
La place de la justice face aux hommes victimes. (partie 2)
Homme battus, femmes battues, même accueil ? (partie 3)
Homme battus, femmes battues, même comportement ? (partie 3)
Points d’obstacles rencontrés par les hommes victimes. (partie 3)
Pourquoi les hommes restent-ils dans la relation perverse ? (partie 3)
Difficulté de séparer le vrai de l’exagération dans l’histoire perverse. (partie 4) (cette page)
Du sentiment de culpabilité à la résilience. (partie 4) (cette page
[1] Fake news : 5 sites incontournables pour ne plus se faire piéger ! https://www.internetsanscrainte.fr/dossiers/fabrique-de-linformation-0/conseils/fake-news-5-sites-incontournables-pour-ne-plus-se-faire-pieger
Parlons en !
Pour toutes consultations à distance, laissez-moi un texto au 06.43.43.15.79
Geneviève Schmit.
Facebook pour les victimes de violence psychologique et de manipulation perverse. Soutien.Psy
Merci beaucoup pour votre retour touchant. C'est un plaisir de constater que mon travail vous apporte un sentiment de comprendre…