Poème, ou pas ...
Ecrit d'une maman ayant eu un enfant avec un pervers narcissique
Je vais te raconter une petite histoire: Tu marches sur un chemin, au sol de fins gravillons blancs, devant toi, le soleil.
A gauche et à droite, des haies, vertes, touffues, bien taillées, tu souris en marchant sur le chemin, des personnes marchent avec toi, à côté de toi, plus ou moins longtemps, suivent leur propre chemin.
C’est idyllique… tu parles aux gens, tu te sens profondément présent.
Tu fais semblant de ne pas voir le danger qui menace, tu refuses de le prendre en compte, tu veux l’ignorer, mais quoi que tu fasses, le danger est toujours là.
Surtout ne pas en parler, pour ne pas effrayer les gens sur le chemin… le soleil brille, tu marches…
Ce que tu SAIS, c’est qu’il est là, tapi dans les ténèbres, tu ne sais pas quand, tu ne sais pas où, tu ne sais pas avec quelle arme, la seule chose que tu sais, c’est qu’il FRAPPERA.
Le chemin a beau être droit, il surgit des ténèbres, tu n’as pas le temps de te protéger, il cogne à coups de matraque, le sol se tâche, puis il repart, très vite, comme s’il n’était jamais venu…
Tu soignes tes plaies, tu ne veux effrayer personne, tu marches, tu prends la main de tes enfants, ils s’éloignent et reviennent, font leur propre chemin, tu les suis du regard, avec le sourire.
Tu veux oublier, tu veux faire comme si…
C’est peine perdue, car, au fond de toi, tu sais qu’il ne te lâchera jamais.
Il y a entre-temps beaucoup de monde sur le chemin, qui s’élargit, on rigole bien.
D’un coup – tu as failli oublier – tu SENS cette odeur de haine, tu sais qu’il va cogner…
Comme le chemin est tout blanc, tout droit, tu ne peux pas te cacher, d’ailleurs, tu ne veux pas te cacher.
Tu marches dignement.
Tu as juste le temps de le voir bondir, il a une hache à la main, il te défonce le crâne, encore et encore, le sang gicle.
Tu es très gênée de salir et espère que personne ne voit ce qu’il se passe.
Mais tu n’as plus le temps de penser aux autres.
Tu essaies de voir le soleil au travers de cette couleur brune.
Puis il disparaît à nouveau.
Il ne s’est rien passé.
Ai-je tout inventé?
Séverine
2016
Parlons en !
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Geneviève Schmit.
Facebook pour les victimes de violence psychologique et de manipulation perverse. Soutien.Psy
Je n’ose même pas partager, tellement c’est trop véridique …
Ma fille 21 ans m’a rappelé il y a peu de temps , que un matin avant qu’elle aille à l’école, vers six ou sept ans, avoir vu un truc pas beau de son père envers moi … et que je lui ai dit « aller R. va à l’école …. » est ce ça le début de ses crises d’angoisse maintenant connues, mais qui à l’époque était « j’ai mal au ventre » ….