Hommes victimes – Visions différentes de la relation perverse & Fausses accusations – 1ère partie.

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Quoi qu’on en dise, quelque « parité » on exige, il n’en reste pas moins qu’en règle générale l’homme et la femme ont un fonctionnement dans le sein du couple et des attentes distinctes.

Des visions différentes de la relation perverse - Hommes victimes de violence psychologique et conjugale - Geneviève SCHMIT

Il n’est pas rare d’observer un fonctionnement différent dans l’attente et les désirs de l’homme et ceux de la femme, lors d’une relation naissante. Je pense notamment à cet homme qui, en consultation, m’a très honnêtement dit que pour lui la relation dont on parlait n’avait pour but que celui d’ « un coup d’un soir« , alors que la femme concernée se projetait déjà dans une vision romanesque et pérenne d’une relation à deux.

Les conséquences furent dramatiques puisque la femme, se sentant méprisée, chercha immédiatement à se venger.

Ne se sentant pas désirée pour elle-même et puisque ce « compagnon d’un soir » ne souhaitait pas prolonger le lien, elle l’a rapidement accusée de viol !

C’est peut-être effectivement l’impression qu’elle a eu le lendemain, mais vraisemblablement pas le soir en question, où elle se donnait librement avec l’illusion d’un amour partagé.

Il s’agit du « vol » de sa projection d’idéal romanesque, qu’elle a idéalisé en voulant croire qu’il était partagé, et qu’elle transforme en « viol » vu qu’un acte sexuel a été accompli ensemble.

« Le vol de ses attentes projetées est transformé en viol. »

Geneviève SCHMIT

Bien souvent, la femme va se projeter dans l’attente d’une relation idéale au lieu de laisser murir sereinement les sentiments dans la relation naissante et, pour renforcer ce rêve, va modifier inconsciemment sa perception de l’autre. Toujours dans cette attitude romanesque, le désir sexuel accentuant cet effet, elle verra plutôt ce que l’autre va « donner » plutôt que « prendre« . Cette vision parfois troquée de la réalité est une porte grande ouverte à toutes les désillusions.

Même si les fausses accusations pour viol sont rares, elles existent, et existent dans les deux sens. Et même si l’accusatrice se rétracte, ce qui est souvent le cas, les conséquences sont souvent irrattrapables. La réputation, la dignité, la confiance en soi, l’existence de la victime seront a jamais gravement entachés. Quant à l’accusatrice d’une fausse agression, elle risque de s’enfermer dans son mensonge, ce qui là aussi aura des conséquences personnelles dramatiques.

Les réseaux sociaux ont une grande responsabilité dans ce phénomène de condamnation immédiate et sans la moindre réflexion.

Geneviève SCHMIT

Une maman me raconte une situation qui illustre bien cela: « Quand elle était au pensionnat, ma fille a accusé un beau jeune homme d’attentat à la pudeur. Heureusement, plein de témoins ont pu rapidement invalider ses accusations mensongères qui n’avaient pour but que de se venger d’un jeune garçon qui ne lui accordait pas un regard. Le pauvre a été fortement perturbé par ces mensonges. »

Accusations et réseaux sociaux.

Ce sont les réseaux sociaux qui, aujourd’hui, dirigent la pensée générale aussi bien dans la politique que dans les « faits divers« . Sans même attendre un jugement, bien souvent se limitant même à ne lire que les « titres à clic« [1] de l’article concerné, la condamnation sans appel est imposée par les inquisiteurs du Net. Dans la toute-puissance de l’anonymat du Net, ces êtres médiocres, frustrés, semblent se décharger du sentiment de leur propre impuissance.

On observe également de jeunes adolescentes « flasher » sur un professeur et, pour se sentir « femmes« , pour épater les copines, inventer une relation qui n’existe pas. Ces situations qui ne sont pas nouvelles sont devenues dramatiques car le climat actuel fait qu’à la première accusation, même fantasque, des sanctions disciplinaires sont imposées à l’accusé avant toute enquête. Aujourd’hui les réseaux sociaux diffusent instantanément les informations, sans prendre le moindre temps de réflexion et, bien sûr, sans se donner la peine de les vérifier. Cette frénésie de la réponse immédiate ne permet plus à la présomption d’innocence d’exister en attendant qu’un jugement vienne apporter un regard plus compétent.

Le monde actuel est un monde qui s’est emballé. L’intelligence et la réflexion n’ont plus le temps de faire leur travail d’analyse. D’un monde régi par les pulsions, rien de bon ne peut sortir. Nous le constatons tous les jours, et de plus en plus.

Geneviève SCHMIT – mai 2022

4 parties pour un article de fond concernant les hommes victimes de perverses narcissiques


[1] Un « piège à clics », « titre à clic » ou « attrape-clics », également appelé vulgairement « pute à clics », ou « putaclic », est un contenu web destiné exclusivement à attirer le maximum de passages d’internautes afin de générer des revenus publicitaires en ligne, au mépris de toute autre considération. Pour ce faire, il s’appuie sur un titre racoleur, voire mensonger, et sur des éléments sensationnels ou émotionnels au détriment de la qualité ou de l’exactitude avec un basculement possible vers la fausse information. Le piège à clics sert à attirer les clics à peu de frais et à encourager le transfert d’un contenu sur les réseaux sociaux. Voir Wikipédia

Ne deviens pas « proie » qui veut… On ne peut pas tomber sous l’emprise d’un esprit pervers pour rien…

Il n’est pas nécessaire de voir un psychiatre pour modifier le schéma toxique qui vous anime. Une parfaite connaissance des comportements pervers de la femme manipulatrice qui se fait passer pour une victime est INDISPENSABLE pour espérer, non seulement se défaire de l’emprise qu’elle pose sur vous, mais aussi pour ne plus replonger dans les mêmes comportements mortifères.

Hommes victimes, agissez !

Hommes victimes de violence familiale, c'est à vous d'agir !

Le conjoint sous l’emprise d’un agresseur sexuel, qu’il soit homme ou femme, est « victime de violences conjugales« . Vouloir coûte que coûte différencier l’homme victime, de la femme victime, est pour moi un non-sens à assimiler aux comportements sexistes les plus primaires.

Il n’y a pas que des femmes victimes de violences conjugales, et, cela même si elles sont malheureusement plus nombreuses et il n’y a nulle gloire à en tirer.

La violence domestique vécue par l’homme lui impose une double peine. En effet, il doit également gérer la honte et la culpabilité que provoque une société qui a bien du mal à admettre les faiblesses de l’homme au masculin poussé par une hyper empathie.

Avez-vous également vécu l’expérience traumatisante de la violence physique, des agressions sexuelles, des viols conjugaux parfois?

Une ordonnance de protection serait justifiée pour vous protéger de la violence conjugale?

Vous avez l’impression que les droits des femmes sont parfois là pour étouffer leurs dominations et leurs violences au sein du couple?

Venez partager votre expérience de manière anonyme. Votre témoignage aidera les autres hommes qui vivent des situations de violences conjugales.

Brève analyse d'un témoignage

Témoignage

Je me souviens du jour où j’ai pris conscience de ce que je vivais. Une révélation brutale. Le voile s’est levé sur des années de manipulation, de dénigrement subtil, d’humiliation cachée derrière des sourires en public. Pourtant, je n’arrivais pas à le nommer. Le terme de « pervers narcissique » résonnait partout autour de moi, galvaudé, vidé de son sens par un usage excessif et souvent inapproprié.

J’avais peur d’être associé à ces hommes qui, pour minimiser leurs torts, accusaient leurs compagnes de ce mal invisible. Peur qu’on m’accuse de fuir mes responsabilités. Alors je me suis tu.

J’ai appris à me taire, à ravaler mes souffrances, à composer un masque de force. Un homme ne pleure pas. Un homme ne montre pas sa vulnérabilité. Mais à l’intérieur, tout était brisé. Chaque mot, chaque regard, chaque silence de sa part me rappelait à quel point j’étais insignifiant. J’étais devenu l’ombre de moi-même, dépouillé de toute estime personnelle, réduit à une coquille vide.

J’aurais voulu crier ma douleur, mais à qui ? Comment expliquer cette emprise insidieuse qui m’étranglait, sans paraître faible ou ridicule ? La société ne voit que des femmes victimes, et elles doivent être protégées, soutenues, aidées. J’en suis pleinement conscient. Mais où cela me laisse-t-il, moi ? Homme écrasé sous le poids d’un silence imposé par la honte et le doute ?

Ma mère commence à peine à comprendre. Elle a vu, sans comprendre, les marques invisibles de mes blessures. Elle a entendu mes silences, sans deviner les cris étouffés qui les habitaient. Pour elle, son fils restait cet homme fort, capable de surmonter tout obstacle. Comment aurais-je pu lui avouer que j’étais en train de me noyer ?

Je me suis longtemps dit que parler de ma souffrance brouillerait le message de celles qui crient déjà leur douleur, que mon histoire n’était pas légitime, que je devais me taire pour ne pas voler leur parole. Mais ma souffrance n’est pas moins réelle parce qu’elle vient d’un homme.

J’ai écrit ces mots sans trop savoir pourquoi. Peut-être pour rappeler que nous existons, nous aussi, les hommes victimes de perversité narcissique. Nous sommes là, cachés dans l’ombre, prisonniers d’un silence imposé par les normes sociales et par la peur d’être mal compris. Nous souffrons en silence pour ne pas déranger, pour ne pas troubler l’ordre établi.

Nous ne demandons pas de pitié, juste d’être entendus. Juste le droit d’exister en tant que victimes, sans honte, sans jugement. Parce que la douleur n’a pas de genre, et que le silence ne doit plus être notre unique refuge.

Brève analyse de ce témoignage:

Ce témoignage révèle une profonde souffrance, alimentée non seulement par l’emprise psychologique de la personne manipulatrice, mais aussi par le poids des normes sociales qui imposent aux hommes de taire leur vulnérabilité.

On observe ici un conflit identitaire : le narrateur lutte entre son identité d’homme, socialement perçue comme forte et invulnérable, et son statut de victime, souvent associé à la faiblesse et à la féminité. Cette dissonance cognitive crée une culpabilité intériorisée : il ressent le besoin de justifier sa douleur et son silence pour ne pas « trahir » l’image traditionnelle de la masculinité.

Sa peur d’être mal compris ou assimilé à ceux qui utilisent abusivement le terme « pervers narcissique » traduit une crainte de perdre en légitimité. Cette peur alimente un sentiment d’isolement , renforcé par l’idée que reconnaître sa souffrance pourrait diminuer la parole des victimes féminines. Cela montre une empathie exacerbée et un sacrifice de soi pour la cause des autres victimes, révélant une profonde solitude émotionnelle.

Ce témoignage met en évidence le tabou social autour des hommes victimes de violences psychologiques, les forçant à taire leur souffrance pour ne pas apparaître faibles ou illégitimes. Ce silence accentue leur isolement et empêche souvent l’accès à un soutien psychologique adéquat.

Enfin, l’écriture elle- révèle même une ambivalence émotionnelle : le besoin de reconnaissance et de compréhension, contrebalancé par la peur d’être jugé ou rejeté. Cette dualité traduit le poids du conditionnement social et l’urgence de levier le voile sur cette réalité encore trop peu entendue.

Ce témoignage est un appel silencieux à une reconnaissance universelle de la souffrance , indépendante du genre, et à un changement de paradigme dans la perception des victimes de violences psychologiques.

 

février 2025

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Genevieve Schmit

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